Une véritable épée de Damoclès qui plane au-dessus de la tête des Franciliens... Pour éviter le pire en Île-de-France quant à la progression du coronavirus dans la région, Aurélien Rousseau, directeur général de l’ARS Île-de-France, a indiqué samedi 19 septembre chez nos confrères de Francetvinfo que les quinze prochains jours seraient décisifs pour éviter une nouvelle vague de tension dans les hôpitaux. "On a entre les mains, encore, les moyens de faire écraser cette courbe de contaminations", a-t-il déclaré.
Une mise en garde concernant les capacités hospitalières dans les services de réanimation, même, si rien n'est fait. "Si on n’arrive pas à faire baisser ce nombre de contaminations dans quinze jours, c’est l’hôpital qui va subir une vague", a-t-il ainsi expliqué. Et de préciser que sur les trois dernières semaines, "le nombre d’entrées en hospitalisation conventionnelle pour Covid a augmenté de 82%, le nombre d’entrées en soins critiques de 89%". Pour l'heure, "20% des capacités de réanimation de la région" sont déjà occupés.
Bien que le Président de l'Agence Régionale de Santé d'Île-de-France redoute une vague d'hospitalisation, la situation sera bel et bien différente, et moins critique, par rapport au mois de mars et d'avril. "La connaissance du virus a progressé, les prises en charge sont plus efficaces et la médecine de ville, mieux protégée, peut jouer un rôle important", rappelle-t-il dans un entretien avec nos confrères de L'Humanité. Et de noter que les hôpitaux sont aussi bien mieux préparés pour affronter cette nouvelle vague. "Notre responsabilité, c'est de se préparer à tous les scénarios", expliquait-il ainsi, ce samedi, sur Francetvinfo.
Une contamination qui se fait surtout dans les foyers, c'est pourquoi l'ARS recommandait vendredi 18 septembre d'éviter les rassemblements de plus de 10 personnes. "Aujourd'hui dans le foyer, dans la famille [...] on a tendance à baisser la garde quand on est chez soi", souligne Aurélien Rousseau. Il poursuit : "Or, on voit qu'aujourd'hui, c'est un des facteurs principaux de contamination et surtout de contamination de publics fragiles, notamment quand on se retrouve avec ses grands-parents ou quand on se retrouve à des mariages". Et de rappeler que "ces fameux gestes barrières, on en entend beaucoup parler, mais c'est quand même eux qui sont de très loin les plus efficaces".