Si les mesures restrictives se multiplient dans le monde, elles sont aussi de plus en plus nombreuses en France. En raison de l’augmentation du nombre de nouveaux cas de Covid-19 dans le pays, les préfets prennent plusieurs arrêtés afin de limiter les rassemblements et les visites dans les Ephads ou encore d’interdire la vente d’alcool à partir d’une certaine heure.
D’autres décident de fermer les bars plus tôt que prévu. C’est ce qu’il s’est passé à Rennes, en Ile-et-Vilaine. Une décision qui n’a pas plu aux propriétaires de ces établissements, déjà fortement fragilisés par la crise sanitaire. Ces derniers ont alors contesté l'arrêté préfectoral ordonnant la fermeture des bars à 23h lors d’une audience qui s'est tenue au tribunal administratif de Rennes le 21 septembre. Afin d’annuler cette mesure, l'Umih35, représentant les gérants de bars, a alors utilisé un référé liberté.
Si les avocates des patrons de bars ont dénoncé une mesure "strictement disproportionnée" qui s'appuie sur "des événements marginaux", la préfecture d'Ille-et-Vilaine a de son côté défendu un arrêté "nécessaire au regard de la situation sanitaire à Rennes". On rappelle que Rennes fait partie des 14 villes françaises les plus touchées par la reprise de l’épidémie de Covid-19.
Le tribunal administratif de Rennes a rendu son verdict lundi soir, déboutant les responsables de bars. "L'arrêté est confirmé", a indiqué à l'AFP l'une des avocates de l'Union des métiers de l'industrie de l'hôtellerie d'Ille-et-Vilaine. "La juge a retenu l'état sanitaire, le fait que c'était les jeunes qui étaient le plus touchés", a-t-elle indiqué. Les bars sont donc bel et bien contraints de fermer leurs portes dès 23h à Rennes.