Interrogé par le Journal du Dimanche suite à l'annonce de la mise en place d'un couvre-feu dès le samedi 17 octobre 2020 à Paris, dans toute l'Ile de France ainsi que de 8 autres métropoles françaises, Geoffroy Roux de Bézieux, s'est exprimé, auprès du Journal du Dimanche, en faveur des organisateurs d'évènements et des salles de sport. Le Président du Mouvement des entreprises de France demande "de la souplesse" pour permettre d'"inventer de nouveaux modes de travail" pendant l'épidémie de Covid-19.
Pour lui, "On ne va pas pouvoir continuer pendant des mois à ce que l'État finance les salaires et la trésorerie des entreprises privées. Il faut donc qu'on définisse, avec les ministères de la Santé et du Travail, le conseil scientifique, les protocoles qui permettent de poursuivre l'activité, de produire, de consommer, de vivre tout simplement. Sinon, il n'y a pas d'issue économique et donc pas d'espoir."
Et d'ajouter "Dans l’événementiel, l’activité est totalement arrêtée. Or, dans deux mois, les tests antigéniques salivaires arrivent. Dès aujourd’hui, l’État doit autoriser les organisateurs d’événements professionnels, culturels et sportifs, à tester le public et à filtrer les entrées en fonction des résultats positifs".
Le dirigeant déplore "parfois une réponse bureaucratique uniforme et centralisée" et estime que "la fermeture des salles de sport est par exemple une aberration". D'autant que le gouvernement a annoncé qu'il n'y aurait pas de dérogation possible pour le sport amateur. Pour Geoffroy Roux de Bézieux "Il faut que le ministre de la Santé écoute les milieux économiques, car nous avons collectivement besoin de faire cohabiter activité économique et santé publique".
Si les aides de l'État "demeurent importantes", les professionnels ne peuvent pas "vivre sous perfusion" pour le long terme. Le Président du Medef explique "ce que l’on attend du gouvernement, ce sont des aides de court terme" et la possibilité de "travailler" et d'"inventer de nouveaux modes de travail".
Si le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce estime que sur les neuf premiers mois de l’année, il n’y a eu en France que 19.220 ouvertures de procédures collectives contre 32.714 durant la même période de 2019, tout le monde s'accorde pour dire que "c’est artificiel. Car le jour où le chômage partiel disparaîtra, quand ces ballons d’oxygène s’envoleront, le risque de faillite se multipliera. Sauf si l’activité repart". Les tribunaux s'attendent d'ailleurs à un ras de marée sur 2021.