L'État français est en guerre contre le fondamentalisme islamiste. Ce lundi 19 octobre, le ministère de l'Intérieur indique à l'AFP que depuis ce matin des opérations de police ont lieu sur des "dizaines" d'individus de la mouvance islamiste en France. Le ministre Gérald Darmanin précise que des "opérations ont lieu et auront lieu" dans les prochains jours.
Forcément, l'intervention en cours survient trois jours après l'attentat de Conflans, et l'assassinat atroce d'un professeur d'histoire-géographie dans les Yvelines. D'après les premières informations révélées par la presse, le suspect aurait été décapité de sang-froid par un suspect après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet aux enfants de sa classe. Dans la foulée de l'indignation de l'opinion publique, le Conseil de défense tenu la veille organisait la tenue des opérations, sans cibler des personnes "en lien forcément avec l'enquête" sur l'assassinat, stipule le ministère.
D'ailleurs, Gérald Darmanin n'a pas manqué de rappeler que ces interventions en série visaient à "faire passer un message : pas une minute de répit pour les ennemis de la République" affirme-t-il sur Europe 1. Pour le ministre, l'ennemi principal et prioritaire se concrétise avec "51 structures associatives", qui verront "toute la semaine un certain nombre de visites des services de l'État et plusieurs d'entre elles se verront dissoudre en Conseil des ministres", indique-t-il, toujours sur les antennes de la radio.
En ce sens, l'une des structures les plus importantes visées par le ministre de l'Intérieur est le Collectif contre l'islamophobie en France. D'autres enquêtes visaient spécifiquement des réseaux de "haine en ligne". Le président Emmanuel Macron a dénoncé un "attentat terroriste islamiste caractérisé".