"Nous devons nous attaquer au séparatisme islamiste". Tel était le message martelé par le président de la République, à l'occasion de la présentation du plan d'action contre les séparatismes vendredi 2 octobre 2020. Le projet de loi comprenant l'ensemble des mesures présentées par Emmanuel Macron est présenté en conseil des ministres ce 9 décembre 2020.
Un texte qui doit sur le papier permettre de lutter contre "l'islamisme radical", l'ennemi désigné par le chef de l'État. Mis sur la table suite à l'attentat de Samuel Paty, Emmanuel Macron a promis une "fermeté absolue" face à la menace, qui reste pour lui le "séparatisme islamiste". Si ses détracteurs l'accusent de stigmatiser les musulmans de France, il précise que "nous ne ferons jamais l'amalgame entre l'islamisme radical et les musulmans. Je crois d'ailleurs que ces derniers figurent parmi les premières victimes de cette idéologie", expliquait-il.
À la sortie du conseil des ministres, Jean Castex a rappelé les grandes lignes du texte de loi étudié par l'exécutif : "ce texte vise à protéger tous nos concitoyens" explique-t-il. D'après lui, il s'agit d'un texte utile pour "renforcer l'effectivité de nos libertés publiques et individuelles", et qui permettra surtout de "donner les moyens de combattre et protéger".
Avant tout, le chef de l'Etat souhaitait désigner l'ennemi, crument. "Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste", a-t-il souligné, comme pour nommer le mal qui s'attaque à la République selon lui. Un discours très attendu, qui vient à point nommé puisque les anciens locaux de Charlie Hebdo ont une nouvelle fois été pris pour cible d'un attentat terroriste, avec un suspect venu obtenir réparation après la republication des caricatures du prophète Mahomet au lancement du procès des attentats de janvier 2015. D'après le président Macron, le séparatisme islamiste est surtout une "idéologie qui affirme que ses lois propres sont supérieures à celles de la République", avant d'insister sur le respect de "toutes les lois".
Les principales annonces d'Emmanuel Macron contre les séparatismes :
Aussi, ceux qui s'interrogent après les propos du président de la République sur les autres formes de séparatismes évoqués ont été entendu. Emmanuel Macron a précisé qu'il y avait "d'autres formes de séparatismes au nom de religions ou de dérives sectaires", mais que d'après lui, il s'agit d'être clair sur le fait que "ce sont des formes qui sont plus minoritaires" a-t-il confirmé.