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Même constat pour le nombre d'accidents corporels, enregistrés par la police : 2 834 cas en novembre 2020, contre 4 625 l'année précédente. Quant aux personnes blessées sur la route, on constate des chiffres autour de 3 330 personnes en novembre 2020, une nette baisse par rapport aux 5 743 personnes blessées au mois de novembre 2019. En pourcentage, on note donc des baisses respectives de 38,7% et 42%.
De bons chiffres qui s'expliquent facilement par le confinement : si une bonne partie de la population a pour ordre de ne pas sortir de chez elle, on trouve moins de monde sur les routes. La Sécurité routière confirme au Parisien que « les déplacements du mois de novembre 2020 ont été fortement impactés par les conséquences de la crise sanitaire Covid-19, avec la mise en place d'un deuxième confinement. » Cette tendance avait déjà été observée lors du premier confinement.
Si l'on regarde ces résultats d'un peu plus près, on peut voir que le nombre d'automobilistes (84 personnes) et de piétons (26 personnes) tués baisse, tandis que le nombre de cyclistes (15 personnes) et des usagers de deux-roues motorisés (37 personnes) reste stable. De plus, « la mortalité des personnes âgées de plus de 65 ans (44 tués) est la plus basse de ces dix dernières années pour un mois de novembre », souligne le Parisien. Chez les jeunes de 18 à 24 ans, la mortalité est stable.
Si l'on enregistre moins de morts sur les routes, on note également une forte hausse d'excès de vitesse. La Sécurité routière révèle que « les radars ont relevé une augmentation de 47,4 % des excès de vitesse supérieurs de 50 km/h à la vitesse autorisée par rapport au mois de novembre 2019. Et une hausse de 19,3 % des excès de vitesse supérieurs à 40 km/h ».
Là encore, un effet du confinement : avec moins de voitures sur la route pour ralentir les automobilistes, et moins de bouchons, la tentation d'accélérer est plus grande.
Un mauvais comportement que regrette Chantal Perrichon, la présidente de la Ligue contre la violence routière interrogée par Le Parisien. « Ce résultat aurait pu être meilleur si certains ne s'étaient pas défoulés en lâchant les chevaux sur les routes désertées », avait-elle confié à nos confrères. De fait, lorsque le premier confinement a été levé, le nombre d'accidents routiers a subitement augmenté. « Le déconfinement s'est traduit par un accroissement des comportements à risque », soutient David Julliard, adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière.