Alors que la pollution de l’air aux particules est responsable de 48 282 décès prématurés chaque année en France, selon Santé publique France, la pollution atmosphérique intéresse plusieurs chercheurs, en pleine crise du Coronavirus.
Une nouvelle étude vient de paraître dans la célèbre revue spécialisée Cardiovascular Research. Selon elle, la pollution de l’air aurait de graves conséquences sur certains patients atteints du Coronavirus. D’après ces chercheurs, une exposition à long terme à cette pollution atmosphérique pourrait ainsi augmenter le risque de mortalité par Covid-19 de 15 %, en moyenne dans le monde.
L'étude, publiée le 27 octobre, va encore plus loin en évaluant dans quelle proportion cette pollution de l’air pourrait influer sur la mortalité de malades testés positifs au Coronavirus. Ainsi, selon les estimations du professeur Jos Lelievel de l'Institut Max Planck de chimie à Mayence, en Allemagne, cette proportion serait d'environ 19 % en Europe, de 17 % en Amérique du Nord, et de 27 % en Asie de l'Est.
Autres chiffres inquiétants, les chercheurs ont estimé qu’une exposition à long terme à la pollution de l’air aurait déjà contribué à 29 % des décès dus au Covid en République tchèque, 27 % en Chine, 26 % en Allemagne, 22 % en Suisse, 21 % en Belgique, 19 % aux Pays-Bas, 18 % en France, 15 % en Italie, 14 % au Royaume-Uni, 12 % au Brésil, 11 % au Portugal, 9 % en Espagne, 6 % en Israël, 3 % en Australie et 1 % en Nouvelle-Zélande.