C’est une certitude. Ces élections présidentielles américaines ne ressemblent à aucune autre. En 2016, Donald Trump s’était empressé de célébrer sa victoire sur scène aux alentours de 4h du matin, heure française. Décalage horaire oblige, les Français avaient appris la nouvelle en se réveillant. Mais ce 3 novembre 2020, le verdict pourrait se faire attendre, laissant de nombreux Américains dans le désarroi.
Opposant le candidat démocrate Joe Biden au président sortant républicain, Donald Trump, cette présidentielle s’annonce historique avec des résultats incertains. En raison de la crise sanitaire et de la pandémie de Coronavirus, le vote par correspondance a ainsi explosé. Cette année, quelque 60 millions d'Américains, sur les 146 millions d'électeurs, ont déjà voté en optant pour cette solution, contre 33 millions en 2016.
Un choix qui n’est pas sans conséquence, et dont le dépouillement risque de ralentir l’heure finale du verdict. Et pour cause, la date limite pour voter n’est pas la même selon les États. Si les services électoraux de l’Oregon doivent recevoir le bulletin au plus tard le 3 novembre à 20h, en Caroline du Nord, c’est encore plus tard, le 12 novembre.
Au-delà du vote par correspondance, se pose aussi la question des résultats dans les fameux « Swing States », ces États susceptibles de basculer dans un camp ou dans un autre. Cette année, l'Arizona, la Floride, le Michigan, la Pennsylvanie ou encore le Wisconsin mais aussi le Texas pourraient faire la différence et seront ainsi scrutés de très près.
Les Américains et le reste du monde devront donc très certainement patienter plusieurs heures, voire quelques jours supplémentaires avant de connaître officiellement le nom de l’heureux vainqueur des ces élections présidentielles américaines de 2020.
Si certains craignent des émeutes suite au verdict final, d’autres redoutent des contestations au sujet du comptage des votes, notamment de la part de Donald Trump. Une situation qui retarderait encore davantage les résultats définitifs. En 2000, il avait fallu patienter plus d’un mois avant de voir George W. Bush remporter les élections, suite à litige en Floride.