Confinement à Paris : Gabriel Attal appelle Anne Hidalgo à la "responsabilité"

Par · Publié le 3 novembre 2020 à 13h26
Alors que la maire de Paris multiplie les messages et les démarches de soutien envers les petits commerçants de la capitale, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s'est empressé de critiquer son attitude, l'appelant à la "responsabilité" face à la gravité de la situation.

Le bras de fer entre les maires et le gouvernement se cristallise à Paris. Face à la fermeture des petits commerces et aux multiples incohérences de l'exécutif sur l'application des mesures de confinement, Anne Hidalgo vole au secours des commerçants de la capitale et enjoint le gouvernement à rouvrir les secteurs d'activité qui le peuvent. Elle a même lancé une initiative afin que les librairies puissent rester ouvertes. Ce qui n'est pas du goût de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement

Depuis le 30 octobre 2020 et la mise en place du reconfinement à l'échelle nationale, tous les commerces jugés "non essentiels" par le gouvernement sont fermés. Invité ce mardi 3 novembre 2020 sur BFMTV, le jeune secrétaire d'État a rappelé à l'ordre la maire de Paris, lui demandant de faire preuve de "responsabilité face à la situation". Dans de nombreuses autres villes en France, les maires refusent les mesures gouvernementales et délivrent des arrêtés autorisant certains secteurs d'activité "non essentiels" à maintenir leur ouverture. 

Pourtant, c'est surtout l'attitude d'Anne Hidalgo qui dérange le porte-parole du gouvernement âgé de 31 ans. "J'échangeais hier avec des soignants d'hôpitaux parisiens, ils étaient pour la plupart abasourdis par l'attitude d'Anne Hidalgo ces derniers jours", s'offusque-t-il. Avec une telle situation sanitaire, alors que "on va atteindre aujourd'hui les 1000 patients en réanimation dans les hôpitaux franciliens, qui sont en quasi-débordement", l'heure n'est pas à "se préoccuper de la question des commerces" poursuit Gabriel Attal. 

Une faute grave, qui mérite selon lui un lot de critique amplement mérité. "Elle est aussi présidente de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, qu'elle aille aussi tenir ce discours aux soignants qui se battent, qui sont débordés et qui ont peur de ne pas pouvoir accueillir tous les patients dans les jours qui viennent" s'offense-t-il. Même s'il "entend que des élus aient envie de défendre la vie économique de leur ville, il faut quand même je pense avoir un peu de responsabilité face à la situation" conclue Attal. 

En réponse, ce n'est pas la maire de Paris qui s'est énervée, mais plutôt son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, interrogé à ce sujet toujours sur BFMTV. "On appelle à ce que le porte-parole soit recadré, et que chacun revienne à la raison", avertit l'élu. Des mots que le maire adjoint a considérés comme "extrêmement désagréables à l'endroit d'Anne Hidalgo, des Parisiens, et indirectement à l'endroit de tous les maires dans ce sujet de mise en cause" des décisions gouvernementales. 

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