En France, la deuxième vague de coronavirus aura bel et bien frappé le territoire en automne. Dans les hôpitaux, le taux d'occupation en service de réanimation grimpe et fait craindre une saturation. Une perspective qui fait craindre au corps médical une situation cauchemardesque similaire à la première vague.
Mais que pouvait-on retenir du premier volet de l'épidémie de coronavirus en France ? Une étude française est parue dans le Intensive Care Medicine s'est penchée sur la question. L'enquête a été menée sur plus de 4244 personnes hospitalisées en réanimation entre le 25 février et le 4 mai 2020 et ayant développé une forme grave de la covid 19.
Cette étude souligne que si la mortalité n'est pas forcément plus élevée que pour d'autres syndromes respiratoires graves, le problème qui se pose chez les patients covid est la durée d'hospitalisation nécessaire au bon rétablissement qui est beaucoup plus longue, allant jusqu'à 48 jours pour 25% des cas observés. Une donnée qui complique la gestion des lits dans les services de réanimation.
Néanmoins, l'étude observe également une baisse de la mortalité durant la première vague : entre le 25 février et le 4 mai 2020 le taux de mortalité est passé de 42% à 25%. Une amélioration qui s'expliquerait probablement par une meilleure prise en charge mais aussi du fait qu'au début de la crise sanitaire, le virus était quasiment inconnu.
Depuis, certaines incertitudes ont été élucidées permettant ainsi le recours à des techniques de ventilation non invasives par exemple. L'administration de corticoïdes à faibles doses aurait également été efficace et aurait permis d'augmenter les chances de survie des patients sous ventilation artificielle de 30 %.