Le moment était redouté. Le retour à la "normalité" dans la gestion des finances publiques. Depuis le mois de mars 2020, le président de la République a rassuré les entreprises et ménages français avec une phrase magique, "quoi qu'il en coute", pour signifier que l'état est derrière les Français et s'endette à leur place. Ce mercredi 25 août, le ministre de l'Economie a clairement affirmé que cette phrase magique n'avait plus lieu d'être, alors que l'économie redémarre avec des perspective de croissance évaluées à 6% du PIB.
Après son discours d'introduction de LaREF, le rendez-vous d'été du MEDEF, le ministre a argué que "l’économie française se porte bien et tourne à 99% de son niveau d'avant-crise", grâce à l’engagement des salariés français et des entreprises françaises.
Le ministre compte bien ne pas oublier les secteurs qui souffrent encore du covid, avec des solutions au cas par cas, mais invite les entrepreneurs à "créer de la richesse et de l'emploi, sans le soutien de l'état".
La crise du Covid-19 va coûter 424 milliards d'euros à l'Etat français entre 2020 et 2022, entre les baisses de recettes fiscales et les dépenses exceptionnelles liées à la crise sanitaire, comme le fonds de solidarité et le chômage partiel. Selon Olivier Dussopt, le ministre de l'Action et des comptes publics, les experts seront chargés de construire des scénarios alternatifs pour maitriser l'endettement public d'ici cinq ou dix ans, en fonction des prévisions de croissance pour les années à venir et la dette finale de 2020. Le ministre assure que le remboursement se fera dans la durée, sur plusieurs années, grâce aux réformes, à la croissance et une maîtrise de la dépense publique.