Faire de vos enfants des petits génies, ce n'est pas sorcier... C'est en tout cas en partie ce qu'avance une étude du département de santé, du comportement et du développement de l'enfant du Seattle Children’s Research Institute, publié dans le Journal of Nutrition, et indiquant que la prise de vitamine D jouerait un rôle important dans le développement neurocognitif de l'enfant pendant la grossesse.
Les chercheurs ont ainsi suivi plusieurs femmes ayant accouché en 2006 et ont constaté que "une concentration élevée en vitamine D in utero" allait de pair avec "un QI élevé chez les enfants de 4 à 6 ans", comme l'explique la professeur Melissa Melough, auteure principale de cette étude observationnelle. Une découverte intéressante étant donné que "les carences en vitamine D sont fréquentes", comme le rappelle le professeur Melough.
Au sein du groupe de femmes figurant dans cette étude, 46% se sont révélées carencées en vitamine D. Parmi ces femmes, certaines sont plus à risques : "les futures mamans noires s’avèrent particulièrement exposées à ce déficit nutritionnel. Au total, 80% des femmes noires enceintes aux États-Unis présentent cette carence". La raison ? "Il se trouve que la mélanine, pigment colorant la peau, réduit la production de vitamine D".
Une étude qui permet donc de prendre les devants quant à ces carences : "il faudrait que les professionnels de santé puissent anticiper ces carences en vitamines D dès qu’un projet de grossesse est formulé. L’objectif étant de les pallier avant la fécondation", poursuit la professeur Melissa Melough. Et de conclure : "d’autres travaux sont nécessaires pour évaluer le niveau optimum de vitamine D, afin d’adapter les recommandations nutritionnelles dans le cadre d’une grossesse".