Le reconfinement n'aura pas eu l'effet bénéfique du premier confinement sur la qualité de l'air en Ile-de-France. Selon un bilan publié ce 10 novembre par Airparif, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, les émissions d’oxydes (NOx) et de particules fines PM10 (inférieures à 10 micromètres de diamètre) n’ont baissé que de 20% depuis le reconfinement le 30 octobre dernier. Une chute bien moins élevée que celle du premier confinement au cours duquel la pollution de l'air avait grandement chuté.
Il en est de même pour les émissions de gaz à effet de serre : elles ont baissé de 20% depuis le reconfinement, tandis qu'au cours du premier confinement, les rejets de dioxyde de carbone (CO2) liés au trafic automobile avaient baissé de 70%, un taux historiquement bas. Une tendance expliquée par un reconfinement beaucoup moins sévère que celui du printemps.
"Ce second confinement est moins strict que celui du printemps, les écoles restant ouvertes et certains déplacements pour motifs professionnels étant autorisés" précise d'ailleurs Airparif. Ainsi, lors du premier confinement, le télétravail imposé pour certains ou le chômage partiel pour d'autres avaient grandement diminué le trafic routier à Paris et en Ile-de-France, et les taux observés aux bords des axes routiers étaient alors similaires aux concentrations dans les parcs et jardins dès les premières semaines du premier confinement. Mais avec ce reconfinement, les rues de Paris ne sont plus aussi vides, et les axes routiers sont encore empruntés par beaucoup.
