La pollution de l’air dans le métro n’est pas nouvelle, mais les dernières mesures relevées par l’association Respire et un laboratoire du CNRS s’avèrent inquiétantes.
Comme le précise France Bleu, l’association a mesuré la qualité de l’air pendant toute une journée dans dix stations différentes du métro parisien. Et selon cette étude, le niveau de pollution aux particules très fines est "préoccupant". Respire a en effet constaté des pics dépassant parfois de beaucoup les seuils d’alerte. À titre d’exemple, à la station Alexandre Dumas, sur la ligne 2, le niveau de pollution est en moyenne cinq fois plus important qu'à l'extérieur.
Et quid du RER ? Là, la pollution de l'air est encore plus importante, comme à la station Auber, sur le RER A. La raison ? "Probablement parce que le RER, plus lourd, entraîne plus de particules au freinage" explique l’association.
À travers ces nouvelles mesures, l’association Respire dénonce le manque de transparence de la RATP. Selon elle, les capteurs installés par la régie parisienne pour mesurer la qualité de l'air ne reflètent pas la situation réelle. C’est notamment le cas à la station Châtelet où le capteur est "encrassé" selon l'association, faussant ainsi les résultats.
Respire critique aussi le manque d’efforts fournis par la RATP afin de réduire cette pollution de l’air. La précédente étude menée par l'association, qui date d’il y a deux ans, révélait déjà que la qualité de l’air dans le métro était 8 à 10 fois plus polluée qu'à l'extérieur.