Vendredi 4 décembre, Emmanuel Macron accordait une longue interview à Brut. Il y parle, entre autres, des violences commises par les policiers et de la création d'une nouvelle plateforme pour dénoncer les discriminations. Le président de la République reconnaît qu'« aujourd’hui quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé […] On est identifié comme un facteur de problème et c’est insoutenable ». Il ajoute que « sur les contrôles, on va mettre en place une plateforme nationale avec un numéro d’appel, la possibilité de signaler, et ce sera géré par l’État, le défenseur des droits et des associations compétentes en la matière, en particulier la Licra. »
Des propos qui ont immédiatement provoqué la colère des policiers, et en particulier les syndicats Alliance et Unité SGP. Ces deux parties se sont vivement exprimées sur les réseaux sociaux, et ont appelé à stopper les contrôles d'identité.
Ces syndicats policiers voient la nouvelle plateforme promise par Emmanuel Macron comme « une plateforme défouloir de la haine anti flic. » Ils dénoncent également l'abandon du gouvernement, qu'ils accusent de se dérober face à ses responsabilités : « c'est beaucoup plus simple d'accuser les policiers que de reprocher aux politiques des 50 dernières années d'avoir cloîtré des populations dans des banlieues loin, très loin, et ce sans mixité. »
Le syndicat Alliance affirme que « la Police nationale n'est pas raciste et elle ne choisit pas sa délinquance ». Dans une vidéo, Alliance demande à arrêter tous les contrôles d'identité, et promet que « Le président aura la police qu'il mérite. »
