"Ce n'est pas la situation dans laquelle nous souhaitons nous trouver plus d'un an après le début de la pandémie". Tel est le constat déploré par une responsable de l'Organisation mondiale de la santé au micro de RFI, ce mardi 13 avril 2021. Entre la campagne de vaccination à la peine dans de nombreuses zones du monde, et un nombre de nouvelles contaminations au Covid-19 qui n'en finit plus de grimper à l'échelle mondiale depuis 7 semaines, l'OMS déplore un bilan extrêmement alarmant.
"Nous sommes à un moment critique" reconnaît l'organisme, comme un aveu d'impuissance. "Avec des cas en hausse de 9% en une semaine et 5% de décès en plus sur la même période au niveau mondial, ce n'est pas la situation dans laquelle nous souhaitons nous trouver plus d'un an après le début de la pandémie", souffle une responsable de l'OMS à la radio francophone. "Surtout que les vaccins sont là", rappelle la même source.
Même constat pour le directeur de l'OMS, Tedros Ghebreyesus, pour qui ces mauvais chiffres hebdomadaires ne sont que le résultat de certains comportements inacceptables. "Alors que les contaminations continuent, dans certains pays, les restaurants, les marchés sont bondés avec très peu de personnes qui respectent les gestes barrières", rappelle le patron de l'instance. "L'OMS ne veut pas que les confinements continuent indéfiniment", explique-t-il.
Premier pays désigné par l'OMS, sans le citer : le Brésil, où les contaminations et excès explosent, sans pour autant que le président Jair Bolsonaro ne se prononce sur un confinement national. En Europe, le nombre de décès depuis le début de la pandémie a officiellement atteint 1 million.
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La Covid, une goutte d'eau dans l'océan des pandémies ? C'est en substance ce que déclarait l'Organisation mondiale de la Santé lundi 28 décembre 2020, expliquant qu'il fallait s'attendre à pire dans les décennies à venir. "C'est une sonnette d'alarme", a ainsi prévenu Michael Ryan, épidémiologiste et responsable des situations d’urgence à l'OMS, lors d'une conférence de presse.
Il poursuit : "Cette pandémie a été très sévère", expliquant également que la Covid s'est "répandue à travers le monde très rapidement et elle a touché chaque recoin de la planète", mais que ce "n'est pas nécessairement la pire" des pandémies à venir. Bien que le coronavirus se transmette "très facilement et tue des gens", "son taux de mortalité est relativement bas par rapport à d'autres maladies émergentes", ajoute-t-il.
Des maladies émergentes dont l'apparition est dû à de nombreux facteurs, comme la déforestation, obligeant des espèces animales porteuses de virus à se rapprocher de l'homme et à lui les transmettre, ou encore le réchauffement climatique qui a permet aux virus de se développer dans des régions du monde dans lesquelles elles ne devraient pas se développer.
De son côté, Bruce Aylward, conseiller à l'OMS, n'est pas plus optimiste, indiquant, comme nous l'expliquent nos confrères de 20Minutes, "que malgré les exploits scientifiques réalisés dans la lutte contre le Covid-19, y compris la création de vaccins efficaces en un temps record, le monde était loin d'être préparé à combattre de futures pandémies". Un avenir pas très réjouissant, en somme.