C’est dans un courrier adressé aux enseignants le 21 janvier au soir que le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé cette nouvelle. En raison de l’épidémie de Covid-19 qui circule toujours très activement dans le pays, les premières épreuves de spécialité du nouveau Bac sont annulées.
Initialement prévues du 15 au 17 mars 2021, et comptant pour 30% de la note globale, ces épreuves de spécialité n'auront donc pas lieu et seront remplacées par du contrôle continu. On rappelle que le contrôle continu se base sur la moyenne des notes des trois premiers trimestres des élèves de terminale.
« Dans les propos des élèves, j'ai entendu les inquiétudes exprimées face aux difficultés de préparation aux épreuves des enseignements de spécialité » et « dans ceux des professeurs, j'ai été sensible à l'expression d'une fatigue éprouvée dans ce qui est vécu comme une course contre la montre », s’est ainsi justifié Jean-Michel Blanquer dans ce courrier.
Et pourquoi ne pas reporter ces épreuves de spécialité au mois de juin ? Ce choix « nous aurait conduits à engager élèves et professeurs dans une longue série d'épreuves, et nous aurait donc de facto obligé à une fermeture anticipée des lycées généraux et technologiques (...) La durée d'apprentissage des élèves aurait été amputée d'autant de semaines », a-t-il ajouté dans ce courrier.
En revanche, pour l’heure, le ministère de l’Éducation a décidé de ne pas modifier le calendrier concernant l'épreuve de philosophie (fixée le 17 juin) et du grand oral (prévue entre le 21 juin et le 2 juillet). Toutefois, l’épreuve de philo sera aménagée « pour que soient prises en compte les conditions particulières d'apprentissage des élèves depuis mars 2020. »
Dans un entretien accordé au journal Le Monde, Jean-Michel Blanquer exprime sa confiance dans l'avenir et assure que ces épreuves pourront se dérouler comme prévu. « Le baccalauréat aura lieu : tout nous indique que le mois de juin permettra d’étudier dans de meilleures conditions et d’organiser les épreuves terminales [de philosophie et du grand oral], ainsi que celle de français en 1re. C’est mon objectif, sauf très mauvaise et très improbable surprise », affirme le ministre.
Dimanche 14 mars 2021, le ministre de l'Education nationale a réitéré sa confiance dans la tenue des épreuves de juin : selon lui, la situation sanitaire sera beaucoup moins tendue d'ici quelques mois et permettra aux lycéens de composer sans crainte. Il défend l'importance de ces épreuves, qui attestent des compétences des élèves. « Il y a des vertus au contrôle terminal qui solennise une évaluation et des vertus au contrôle continu qui valorise l'effort permanent », explique Jean-Michel Blanquer.
Pour donner à tous les élèves des conditions de travail égales et suffisantes, Jean-Michel Blanquer essaie également de faire revenir les lycéens à temps plein dans leurs établissements scolaires, et en particulier les élèves de Terminale.
Le ministère indique aussi que la plateforme Parcoursup « prendra en compte les moyennes qui sont portées dans les bulletins des deux premiers trimestres, ainsi que les appréciations des professeurs. » Beaucoup de jeunes sont perdus face à ce qui les attend après le Bac. Jean-Michel Blanquer rappelle les dispositifs mis en place pour la jeunesse par le gouvernement : « vacances apprenantes », « devoirs faits » et les « e-devoirs faits », l'ouverture de nouvelles places dans les formations, la plateforme 1jeune, 1solution...