Le compte à rebours a commencé : dans une dizaine de jours seulement, les lycéens se retrouveront face à leur copie de philosophie. Le 17 juin, l'épreuve tant redoutée fera cogiter des milliers de lycéens, enfermés dans des salles d'examen. Une situation stressante, surtout en période de pandémie : de nombreux lycéens craignent de tomber malades juste avant ou pendant les épreuves, compromettant leurs chances d'obtenir le précieux diplôme.
Pour contourner ce problème, certains lycées ont choisi de mettre leurs élèves en quarantaine, sept à dix jours avant le bac. Les lycéens devront rester chez eux pour ne pas tomber malades avant leur examen.
Barbara Martin, proviseure d'un lycée à Nanterre, explique au micro de France Info que la décision de mettre les élèves en isolement s'est prise de manière collective. « On a partagé nos avis entre chefs d'établissement du bassin et on a tous été d'accord pour le faire, pour éviter d'avoir un groupe classe qui soit en éviction et qui ne puisse pas passer la philosophie. On préfère prévenir. Les élèves ont soit des cours qui continuent, mais en visio, soit ils sont convoqués individuellement », explique la cheffe d'établissement.
Cette décision a également été motivée par les difficultés surmontées ces derniers mois à Nanterre. Barbara Martin a dû fermer de nombreuses classes en raison de cas de Covid-19 déclarés. Face à l'épidémie, la proviseure a choisi de protéger ses bacheliers. Sept jours de quarantaine ont été mis en place dans ce lycée.
Cette mesure de prévention ne semble pas cohérente pour tout le monde. France Info a pu interroger un autre proviseur, dirigeant un lycée à Nantes.
Gwenael Surel, proviseur et secrétaire général du syndicat SNPDEN, avoue qu'il préfère garder un œil sur ses élèves à l'approche du bac. « Le risque, si on posait une quarantaine, c'est de se retrouver avec des élèves qui vont se retrouver à l'extérieur de l'établissement, dans un lieu confiné, appartement ou maison, où ils pourraient être très nombreux, sans masque. Donc ils sont probablement mieux dans un établissement où l'on peut espérer que les règles d'hygiène soient respectées », explique-t-il.
Le ministère de l'Éducation nationale a choisi de ne pas trancher sur ce sujet, laissant les établissements œuvrer comme bon leur semble.