Alors que la France fait face en ce moment à une dégradation de l’ensemble de ses indicateurs, le Président Emmanuel Macron a échangé avec ses homologues européens lors d’une réunion en visioconférence. Les dirigeants de l’Union européenne ont évoqué la situation actuelle, mais aussi la suite en vue d’une éventuelle reprise. Il a ainsi été question du fameux certificat de vaccination européen afin de « réorganiser la circulation entre États de manière plus fluide ». « Il reste des interrogations scientifiques : il n'est pas encore certain que vous cessez de transmettre le virus après avoir été vacciné », a indiqué Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
De son côté, Emmanuel Macron a confié lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de cette réunion qu’« un tel document ne saurait ouvrir des droits spéciaux spécifiques aux personnes vaccinées ». « Je n'accepterais pas un système où on fait dépendre l'accès à tel ou tel pays à un tel certificat » alors que « nos jeunes n'auront pas encore été vaccinés », a-t-il ajouté.
Un avis partagé par la ministre de la Culture. Le 10 février dernier, Roselyne Bachelot s'était dite opposée à la mise en place d'un passeport vaccinal, pourtant approuvé par une majorité de Français. « Je reste opposée au passeport vaccinal qui me semble une atteinte à nos libertés. L'amoureuse des libertés que je suis a du mal à l'imaginer ! Si on en arrivait-là, ce serait un recul », avait fait savoir la ministre.
En revanche, le président français a évoqué devant la presse la mise en place d’un « pass sanitaire » en vue de la réouverture des lieux culturels et des restaurants.
Mettre en place ce « pass sanitaire » « va poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d’organisation de nos libertés ». Pour cela, « il faut (la) préparer dès maintenant techniquement, politiquement, juridiquement », a expliqué Emmanuel Macron le 25 février.
« Je sens qu’il y a beaucoup de confusion parfois sur ce sujet », a-t-il confié, en précisant que ce « pass sanitaire » « ne sera pas uniquement lié à la vaccination », car « si on arrive à rouvrir certains lieux, nous ne saurions conditionner leur accès à une vaccination, alors même que nous n’aurions même pas ouvert la vaccination aux plus jeunes ». « Nous devons éviter que chaque pays développe son propre système » et pour cela « travailler à une certification médicale commune », a conclu le président.
Afin d’avancer sur ce sujet, une réunion rassemblant des membres du gouvernement doit se tenir la semaine prochaine.