"Vient un temps où ces personnes n’auront plus le loisir de faire grève puisque par définition cette obligation vaccinale s’appliquera", a déclaré Olivier Véran, ministre de la Santé, lors d'un déplacement au centre hospitalier d’Aix-en-Provence. Ces propos mal reçus font suite à un appel à la grève nationale des personnels soignants et médico-sociaux. Les syndicats FO, CGT et SUD y voient une "une mise en cause du droit de grève", dans un contexte tendu d'obligation vaccinale des soignants.
Dans un communiqué, les syndicats rappellent que le droit de grève constitue "un droit constitutionnel attaché à la liberté syndicale et à la démocratie" et demandent au ministre de la Santé de "retirer sans délai" ces mots.
Denis Betand, de la CGT, réagit auprès de l'AFP en évoquant le mépris du ministre et du gouvernement, avec des propos "hors-sol" et une politique de santé "pas adaptée à la réalité du terrain". Il déplore la fermeture des lits d'hôpitaux avant et pendant la crise du Covid-19.
Avec le déclenchement du plan blanc dans une partie de la France, seuls les soignants en repos ou en congé peuvent manifester leur colère et l'ont fait samedi, partout dans le pays. Les syndicats mettent en garde contre un "fort taux d’absence des soignants dans les semaines à venir".