La direction de l’établissement pénitentiaire de Sarreguemines, en Moselle, proposait à certains détenus de recouvrir leur liberté plus rapidement s'ils se faisaient vacciner. Un parcours vaccinal complet permettrait aux détenus dont la peine n'excède pas deux ans et dont la sortie est proche, de bénéficier de deux mois de remise de peine. Mais ce dispositif exclut les personnes condamnées pour des violences au sein de la sphère familiale ou de nature sexuelle notamment.
Le juge à l'origine de cette initiative voudrait permettre d'accéder à l'immunité collective dans les prisons, lieux où des clusters peuvent apparaitre très rapidement. Cela permettrait également de "valoriser le sens de la responsabilité collective chez les détenus". Mais le parquet de Sarreguemines s'est désolidarisé du projet pour une question d'interprétation du droit, la vaccination ne faisant pas partie des remise de peine dans le Code pénal.
Le centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe, envisageait également ce dispositif mais l'initiative a été rapidement avortée. Un formulaire qui circulait indiquait que "l’attestation de vaccination sera prise en compte dans les dossiers de demandes de permission, d’aménagement de peine et l’octroi des réductions de peine supplémentaires", selon Libération. Cette initiative, vivement critiquée et considérée par certains comme du chantage vaccinal, est pour le moment suspendue.