Augmentation du SMIC de "au moins 10%". Voilà la promesse formulée ce mercredi 15 septembre 2021 par l'ancien ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg. Invité d'Elisabeth Martichoux sur LCI ce matin, le candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2022 a profité de ce passage médiatique pour annoncer sa première promesse de campagne marquante.
Selon l'ancien ministre de l'Économie sous le mandat de François Hollande, il est temps de rattraper les années de trop faible augmentation du SMIC. Aussi, il faudrait organiser dans le même temps un "Grenelle" en ce sens, qui permettrait d'augmenter tous les salaires. "Même le président du Medef (Geoffroy Roux de Bézieux) l'a dit", souligne le candidat.
En effet, depuis le 4 septembre, Arnaud Montebourg est officiellement candidat à l'élection présidentielle de 2022. Ministre de l'Économie sous le mandat du président François Hollande entre 2012 et 2014, l'ancien poids lourd du parti socialiste ambitionne de trouver sa place à l'Élysée, grâce à l'appui des Français.
Si Arnaud Montebourg a décidé de la date du 4 septembre pour l'annoncer, c'est pour commémorer la date anniversaire de la proclamation de la IIIe République par Léon Gambetta en 1870. Le discours officiel se tiendra dans sa ville natale de Clamecy, dans la Nièvre. Jusqu'ici, Arnaud Montebourg était quelque peu en retrait de la vie politico-médiatique, puisqu'il a monté une entreprise dans le domaine de l'agroalimentaire. Le patriotisme économique devrait d'ailleurs être l'un des piliers de campagne de l'ancien ministre.
Forcément, Arnaud Montebourg compte bien se passer de primaire pour se lancer dans l'élection présidentielle de 2022. Et pour cause, l'ancien ministre socialiste avait échoué deux fois à la troisième place lors des précédentes éditions des primaires socialistes, en 2011 puis en 2016, avant de soutenir François Hollande et Benoît Hamon. Désormais, il s'agit presque de repartir à zéro : il se présente sans étiquette, sans parti, en candidature indépendante.
Son slogan, "La remontada de la France", est clair, il se présente "pour éviter à la France la douleur d’un deuxième quinquennat Macron ou le danger d’un premier quinquennat Le Pen". Il ne se place ni à gauche, ni à droite et envisage sur cinq ans une reconstruction industrielle, une "France sans pétrole d’ici vingt ans", une VIe République par référendum, ainsi que de la "sévérité républicaine". Vaste programme pour l'ex-ministre qui espère une "victoire culturelle".
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