Valérie Pécresse, présidente de la région et d’Ile-de-France Mobilités, réélue en juin, aborde dans un entretien au Parisien ce vendredi, les dossiers liés au transport qu'elle souhaite mettre en avant durant son deuxième mandat. Le périphérique parisien et la question d'un référendum en sont au cœur, et démontrent son opposition à Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Elle souhaite prendre en main la gestion du périphérique et organiser un référendum régional sur l'avenir de ce dernier. "Le périph n'appartient pas qu'aux Parisiens" ajoute-t-elle en précisant que tous les Franciliens seraient concernés par la question, pour donner la parole à tous les intéressés. "La mairie de Paris a fait une étude auprès de ceux qui rentrent ou sortent de Paris, soit seulement 60 % des usagers. Or, sur les 1,2 million de véhicules qui l’utilisent tous les jours, 40 % vont de banlieue à banlieue" indique Valérie Pécresse, très critique envers la Ville de Paris et sa maire Anne Hidalgo.
La présidente de région, officiellement candidate aux Présidentielles de 2022, déplore la volonté de la ville de piétonniser le centre de Paris et de supprimer une voie pour la circulation générale en 2024. "Cela n’est pas possible. Le covoiturage ou les arrêts de bus sur le périphérique, cela ne peut pas fonctionner. Est-ce que vous imaginez quelqu’un aller prendre un bus sur la voie de gauche du périphérique, à une porte de Paris ? Ce projet est totalement idéologique. Ce serait la thrombose de l’Île-de-France."
Quant à la mise en place de la limitation à 30km/h dans Paris, Valérie Pécresse regrette "une politique anti-voitures qui ne peut pas fonctionner, car il y a des millions de Franciliens qui n’ont pas d’autre choix que de prendre la voiture".
