Jean-Paul Belmondo est mort ce lundi 6 septembre à 88 ans

Par · Publié le 6 septembre 2021 à 17h28
Jean-Paul Belmondo, ce grand acteur du cinéma, est mort ce lundi 6 septembre à 88 ans, a appris l'AFP. Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine, il a joué dans des dizaines de films des années 50 aux années 80, dont "A bout de souffle", "Classe tous risques", "Un singe en hiver", "Pierrot le fou", "Itinéraire d'une enfant gâté". Il avait ainsi obtenu une palme d'or d'honneur au festival de Cannes en 2011 et un César d'honneur en 2017, pour récompenser l'ensemble de sa carrière.

"Bébel" s'en est allé ce lundi 6 septembre. L'acteur, producteur et directeur de théâtre était resté sur les plateaux plus de cinquante ans, marquant le cinéma français du XXe siècle à jamais.

A ses débuts, Jean-Pierre Belmondo avait un punch d'enfer dans ses rôles au cinéma, et son charme faisait chavirer le cœur des femmes, qui lui promettait la bienveillance du public et un succès quasiment garanti à chacune de ses apparitions. Il tournait ainsi avec les plus grands réalisateurs, Henri Verneuil (« Un singe en hiver » et « Cent mille dollars au soleil »), en passant par Philippe de Broca (« L’homme de Rio »), François Truffaut (« La sirène du Mississippi ») et Alain Resnais (« Stavisky »).

Puis, comme dans une crise de la quarantaine, ou pour accompagner les transformations de son métier dans les années 70, il se met à tourner dans des films spectacles, avec des cascades qui effectue lui-même. On notera « L’As des as » de Gérard Oury. Ses apparitions attirent les foules, et participent au succès des films « Le Cerveau » (1969), « Peur sur la ville » (1975), « L’Animal » (1977) et « L’As des as » (1982).

Après un grand échec au cinéma, il décide de remonter sur les planches de théâtre en 1987. Il interprètera ainsi Kean de Jean-Paul Sartre d'après Alexandre Dumas, au Théâtre Marigny, de février à juin 1987, puis Cyrano de Bergerac sous la direction de Robert Hossein. On le retrouvera aussi dans Tailleur pour dames et La Puce à l'oreille, de Georges Feydeau, mis en scène par Bernard Murat, et Frédérick ou le boulevard du crime, d'Éric-Emmanuel Schmitt.

S'il s'était retiré des plateaux de tournage, il est resté dans le cœur de la profession. En 2017, il avait d'ailleurs reçu une standing ovation à l’Académie des César, un moment intense bouleversant à regarder.

Le premier a avoir annoncé son décès fut son avocat et ami, Me Michel Godest. Il a déclaré « C’est pour moi un vide, un vide terrible. [Il] était tellement positif. Je voyais en lui à la fois l’homme, le copain que tant de gens rêvaient d’avoir et à la fois le monstre sacré. C’était une relation particulière ». « Il était très fatigué depuis quelque temps. Il s’est éteint tranquillement », révèle son avocat Me Michel Godest à l’AFP.

Emmanuel Macron vient de lui rendre hommage dans un tweet : "Il restera à jamais Le Magnifique. Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots. En lui, nous nous retrouvions tous."

L'acteur avait un hôtel particulier à Paris, rue des Saint-Pères, le quartier de Saint-Germain des Près. Son lieu d'inhumation n'est pas encore connu.

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