Alain Delon : l'acteur symbole d'une génération, est décédé, à l'âge de 88 ans

Par Laurent de Sortiraparis, Nathanaël de Sortiraparis · Publié le 18 août 2024 à 10h34
Avec lui, c'est toute une époque du cinéma français qui s'éteint. Dernier représentant de sa génération, Alain Delon est mort, ce 18 août 2024, à l'âge de 88 ans.

Après la mort de Jean-Paul Belmondo, il était le dernier représentant du cinéma français d'action et policier des années 1960 et 1970. Alain Delon s'est éteint ce 18 août 2024, à 88 ans. "Alain Fabien, Anouchka, Anthony, ainsi que (son chien) Loubo, ont l'immense chagrin d'annoncer le départ de leur père. Il s'est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens. (...) Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux", ont annoncé les enfants de l'acteur dans un communiqué.

Avec lui, c'est toute une génération du cinéma français qui s'éteint et nous endeuille. Très apprécié par les Français, l'acteur était connu pour avoir joué des centaines de rôles, en France ou en Italie, dont certains sont immensément cultes : Plein Soleil, Rocco et ses Frères, Le Samouraï, La Piscine, Le Clan des Siciliens, Borsalino, Monsieur Klein et bien d'autres. 

Alain Delon est né le 8 novembre 1935 à Sceaux. Il connaît sa première expérience d'acteur à 14 ans, et non de comédien, il a de nombreuses fois insisté sur cette subtilité : « Ma carrière n’a rien à voir avec le métier de comédien. Comédien, c’est une vocation. C’est la différence essentielle – et il n’y a rien de péjoratif ici – entre Belmondo et Delon. Je suis un acteur, Jean-Paul est un comédien. Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit. Moi, j’ai toujours vécu mes rôles. Je n’ai jamais joué. Un acteur est un accident. Je suis un accident. Ma vie est un accident. Ma carrière est un accident. »

Il connaît ses premiers succès dans les années 1950 et devient une star nationale grâce à Plein Soleil, de René Clément, en 1960. S'en suivent de nombreux succès, en France comme en Italie, où il devient la coqueluche des cinéastes de renom. Il est souvent mis en opposition avec Jean-Paul Belmondo, son rival de toujours, qui a commencé sa carrière en même temps que lui et avec qui il se disputait les plus grands succès de l'année, avant de le retrouver dans le film Borsalino.

Il a continué ainsi, alternant cinéma et théâtre pendant de longues années avant de faire ses adieux au métier, en 2011, avec le téléfilm Un Mari de Trop. Est alors venu le temps des hommages, avec notamment une Palme d'or d'honneur, remise en 2019 au Festival de Cannes. Il fallait au moins ça pour célébrer une carrière unique dans l'histoire du cinéma français. Il n'y en aura certainement pas une deuxième comme celle-là...

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