Dans un entretien au Journal du Dimanche, Jean-Luc Mélenchon, candidat depuis plusieurs mois aux élections présidentielles de 2022, expose son programme et ses propositions axées sur le social. "Nous avons des lois d'urgence sécuritaire, des lois d'urgence sanitaire : il est temps d'avoir une loi d'urgence sociale" évoque-t-il face à un état d'urgence social pour la population française. 10 millions de personnes en France vivent sous le seuil de pauvreté, une situation qui s'est encore dégradée avec la crise du Covid-19.
"Il faut au pays un choc de consommation populaire", préconise Jean-Luc Mélenchon. Il souhaite en premier lieu bloquer les prix sur les produits de première nécessité car "ce n'est pas possible que, l'énergie, le gaz, l'électricité, les carburants ou des denrées alimentaires indispensables soient inabordables". L'augmentation du SMIC net est également une idée plébiscitée par le candidat pour cette "loi d'urgence sociale", à hauteur de 1400 euros net mensuels. Il compare la stagnation des revenus de la population, tandis que ceux des puissants se sont envolés, notamment durant la pandémie. Un autre point important pour Jean-Luc Mélenchon, c'est de "reporter de deux ans le remboursement des prêts garantis par l'Etat. Des milliers d'entreprises vont se fracasser sur le mur de la dette".
L'homme de gauche aimerait décréter une année blanche pour les profits du CAC 40. Cela consisterait à réquisitionner "tout ce qui excède la progression moyenne du CAC 40", décrétant qu'il y en a "pour plus de 50 milliards d'euros. Ça permettrait de financer 1 million d'emplois dans les métiers du lien, du soutien scolaire… Et avec 1 million de personnes en plus au travail, on bouche aussi le trou de la Sécurité sociale". Il demande "la nationalisation des biens communs, l'air, l'eau, qui appartiendraient alors à tous", une priorité écologique et sociale pour Jean-Luc Mélenchon.
En attendant, l'homme politique continue sa campagne contre l'abstention dans les quartiers populaires et prône "l'union populaire" pour la France, tout en fustigeant "la dérive autoritaire" d'Emmanuel Macron.