Une proposition de résolution transpartisane, portée par la députée Jennifer de Temmerman, invitait ce vendredi le gouvernement français à donner le statut de réfugié politique à Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. L'Assemblée nationale a refusé de lui octroyer l'asile politique en France, à 17 voix pour et 31 voix contre.
Le texte proposé n'était pas contraignant et n'avait qu'une portée symbolique, mais l'exécutif et la majorité ne sont pas favorables à l'accueil du lanceur d'alerte, arrêté depuis dix ans. Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon, ainsi que des députés écologistes et de l'UDI ont voté pour. Cette décision intervient alors que l'Assemblée nationale et le Sénat sont tombés d'accord sur une proposition de loi qui protège mieux les lanceurs d'alerte en France.
Julian Assange ne pourra pas bénéficier de cette protection, alors qu'il risque 175 ans de prison aux Etats-Unis, selon les lois anti-espionnage. L'homme australien avait permis la publication de dizaine de milliers de documents confidentiels autour des opérations américaines en Afghanistan et en Irak. Après avoir passé 7 ans dans l'ambassade londonienne de l'Equateur, il a été emprisonné au Royaume-Uni en 2019. En décembre, la justice anglaise a refusé de l'extrader.