Entre les manifestations contre le pass sanitaire et celles des chasseurs, les rues françaises vont être bien pleines ce samedi 18 septembre. La Fédération des chasseurs de France a appelé à manifester pour protester contre la décision du Conseil d'Etat du 6 août, qui a jugé illégales plusieurs techniques de chasses traditionnelles d’oiseaux.
Les chasseurs s'érigent en défenseurs de la biodiversité et de la ruralité, craignant que cette dernière ne soit menacée. "Le coup d’arrêt aux chasses dites traditionnelles a été la goutte d’eau de trop, […] si on laisse partir les chasses dites traditionnelles, d’autres chasses vont être visées", s'inquiète Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, avant d'ajouter auprès de Ouest-France qu'une mobilisation "est en discussion pour mars". Avec ces propos, les chasseurs préviennent le chef de l'Etat que leurs revendications sont politiques et pourraient peser sur l'élection présidentielle de 2022.
Avec cette mobilisation, ils souhaitent "sauver la chasse de cet automne", qui doit débuter le 1er octobre. Régis Hargues, directeur de la fédération des chasseurs des Landes, évoque le sentiment de mépris que ressentent les chasseurs, "comme les éleveurs ou les agriculteurs qui vivent au contact de cette nature qu'ils aiment et qu'ils veulent défendre", "sous prétexte de défense de l'environnement". Pour les chasseurs, "c’est une attaque contre nos libertés qui sont inaliénables et constitutives de notre ADN".
La ministre déléguée aux Armées, Geneviève Darrieussecq, tient à rassurer les chasseurs car "le gouvernement a toujours soutenu les chasses traditionnelles qui sont un véritable marqueur du patrimoine d’une région". En effet, Emmanuel Macron est régulièrement étiqueté "pro-chasse" par les écologistes.
