Alors que l'hiver, et surtout les élections présidentielles approchent, la question de l'énergie vient de faire son entrée dans les intérêts publics. Plus précisément, le nucléaire et l'agrandissement du parc de centrales en France. Ce mardi 9 novembre 2021, Emmanuel Macron a annoncé durant son allocution vouloir relancer le programme nucléaire français, grâce à de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR.
Le 4 octobre 2021, Europe 1avait dévoilé que le président de la République avait pour projet d'installer des "mini-centrales" nucléaires, afin de soutenir l'activité des 56 réacteurs installés en France. Pour "garantir l'approvisionnement électrique" du pays, Emmanuel Macron souhaite donc également créer de nouveaux réacteurs nucléaires. "Si nous voulons payer notre énergie à des tarifs raisonnables, il nous faut continuer d'économiser l'énergie et d'investir dans la production d'énergie décarbonée sur notre sol", a-t-il ajouté, affirmant viser la neutralité carbone en 2050.
Les annonces d'Emmanuel Macron, 3e dose, retraite, nucléaire...
Alors que l’épidémie de covid-19 repart à la hausse en France, Emmanuel Macron a pris la parole ce mardi 9 novembre 2021 à 20h. Découvrez les annonces du Président de la République Française si la situation sanitaire mais aussi sur la retraite et le nucléaire. [Lire la suite] Emmanuel Macron prend la parole ce mardi 9 novembre depuis l’Elysée : les annonces"|image="gauche"]
Le président de la République souhaite donc installer des centrales SMR (Small Modular Reactor) : ce sont de petits réacteurs modulaires nouvelle génération, présentés comme plus écologiques. Ces centrales possèdent une puissance de 170 MWe, soit 10 fois moins qu'une centrale nucléaire classique. Logique, puisqu'elles sont également dix fois plus petites. Malgré tout, ces SMR permettraient de renforcer la production d'électricité en France.
Valérie Faudon, déléguée générale de la société française d'énergie nucléaire, a dévoilé succinctement ce projet de centrales à nos confrères de LCI. Les SMR n'ont pas pour vocation de remplacer les grandes centrales existantes, mais bien de les assister.
Les mini-réacteurs auront plusieurs objectifs. Ils devraient ainsi « faire de la chaleur, ça permet aussi de faire de l'hydrogène, avec des nouvelles technologies d'hybridation qui permettent de faire de l'hydrogène avec de l'eau en moins. »
La chaîne de télévision révèle qu'une enveloppe de 50 millions d'euros, issue du plan de relance économique, pourrait être investie dans la mise en place d'un avant-projet mené sur deux ans.
Il n'est donc pas question d'accueillir ces SMR rapidement : une dizaine d'années devrait passer avant que cette idée ne se concrétise. « Il s'agit de travailler dessus pour faire des conceptions détaillées, de faire des prototypes disons, avant 2030, et qui soit disponible, industriellement avant la fin des années 2030 », assure Valérie Faudon.