Les premiers cas du variant Omicron du Covid-19 sont apparus en Europe, après avoir été détecté en Afrique du Sud. Alors que de nombreux pays ont suspendu leurs vols avec l'Afrique australe, de nouveaux cas sont découverts chaque jour. Après la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Angleterre ont déclaré des cas, sur le continent européen. La rapide propagation de la souche inquiète les autorités de santé mais que connait-on à ce jour sur ce nouveau variant ?
Les scientifiques craignent une contagiosité encore plus grande que celle du variant Delta et la résistance aux vaccins d'Omicron est également questionnée, d'après les premières analyses. Pour les symptômes, il n'est possible de se baser que sur un échantillon restreint de cas, ce qui ne permet pas d'établir un diagnostic définitif. Pour le moment, les personnes malades n'ont que de légers symptômes, selon le Dr Angélique Coetzee, présidente de l'Association médicale d'Afrique du Sud. Elle évoque une importante fatigue mais des symptômes "plus légers que ceux traités auparavant", auprès de The Telegraph.
Les muscles des malades sont "endoloris" et la fatigue dure un à deux jours. Il n'y a pas non plus de perte de goût ou d'odorat, symptôme aujourd'hui récurrent du Covid. Une "légère toux" a été détectée mais Angélique Coetzee décrit une "maladie bénigne". Un diagnostic pour le moment rassurant, qui pourrait signifier un variant plus contagieux mais moins grave, et donc moins létal. Les malades européens testés positifs n'ont également que de très légers symptômes, et ceux qui sont vaccinés ne présentent même pas de symptômes.
Ce nouveau variant, qui se propage très rapidement, serait doté d'une protéine de spicule complètement différente de la souche de Covid-19 sur laquelle les vaccins actuels se basent, selon l'Agence britannique de sécurité sanitaire. "Les mutations de ce nouveau variant, constatées sur la protéine Spike, laissent craindre qu’il pourrait contourner l’efficacité vaccinale. Pour le moment, cela reste théorique, et plusieurs semaines seront probablement nécessaires pour répondre à cette question avec certitude", affirme Antoine Flahault, épidémiologiste, auprès de La Dépêche du Midi.