Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice, avait officialisé le samedi 15 janvier sa candidature aux élections présidentielles de 2022. Cependant, elle souhaitait se soumettre au résultat de la Primaire populaire, qui l'a élue officiellement le dimanche 30 janvier, après quatre jours de vote en ligne. Une candidature de plus parmi toutes celles de la gauche, qui ne parviennent pas à faire front commun.
Présidentielles 2022 : le point sur les parrainages des candidats
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L'ex-Garde des Sceaux voulait prendre le temps de jauger l'horizon politique avec la Primaire populaire. Ce mouvement devait permettre d'élire un candidat rassemblant toute la gauche. L'élection qui s'est tenue en janvier n'a cependant pas convaincu les candidats déjà déclarés tels que Jean-Luc Mélenchon ou Yannick Jadot. Chacun souhaite défendre ses propres idées pendant la campagne et avait demandé à ne pas être mêlé à cette primaire contre leur gré. Ainsi, les deux hommes ont continué leur campagne chacun de leur côté, comme l'a fait la socialiste Anne Hidalgo.
D'après l'AFP, 392 738 personnes ont voté pour élire le "candidat unique" de la gauche pour la prochaine élection présidentielle. 67% des votants avaient jugé la candidature de Christiane Taubira "bien", lui permettant de se lancer confiante dans cette campagne.
Cependant, cette primaire ne s'est pas révélée être un grand gage de soutien : Christiane Taubira a annoncé, ce mercredi 2 mars 2022, qu'elle abandonnait la campagne électorale. La candidate n'a pas réussi à recueillir suffisamment de parrainages d'élus. A deux jours de la clôture de cette course aux signatures, Christiane Taubira ne comptabilisait que 181 parrainages, un chiffre bien loin des 500 signatures requises pour participer à la suite de ces élections présidentielles.
« Je m’adresse à vous pour mettre fin à un inutile suspens. Malgré la mobilisation des bénévoles, de mon équipe de campagne, de quelques personnes de la Primaire populaire, malgré les promesses de nombreux élus qui ne se sont pas concrétisées, il est évident que nous n’aurons pas les 500 signatures nécessaires pour concourir à l’élection présidentielle », a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse suivie par le Monde.
La candidate déçue n'a, pour le moment, pas donné de consigne de vote à ses partisans, mais elle assure qu'elle fera connaître « publiquement [s]on vote » pour le premier tour « dans les prochaines semaines ».
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