Si vous êtes de ceux qui font un petit footing le dimanche matin, du vélo pour aller au travail, et un tennis de temps en temps pour vous maintenir en forme, alors l'étude qui suit ne vous concerne pas. Ce mardi 15 février 2022, l'Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail a dévoilé une étude, basée sur deux précédentes études réalisées en 2016 et 2017, qui montre qu'aujourd'hui, seuls 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour se prémunir de l'apparition de certaines maladies cardiovasculaires, diabètes et cancers.
C'est donc la quasi-totalité de la population française qui s'expose à un risque de détérioration de sa santé par manque d’activité physique ou par sédentarité. Dans les chiffres, 70% des femmes (hors femmes enceintes et femmes ménopausées) sont en manque d'activité physique contre 42% des hommes. Plus d'un tiers des adultes cumulent même une activité physique insuffisante et une sédentarité élevée.
En effet, la sédentarité fait également courir des risques pour la santé, et 38% des adultes sont exposés à plus de 8 heures de sédentarité par jour, en étant en position assise tout au long de la journée, devant un écran au travail ou encore en voiture. Dans le détail, les adultes à faible niveau d’études et les moins de 45 ans sont les plus touchés, tandis que les Franciliens s’exposent à deux heures de sédentarité par jour de plus que les habitants des zones rurales.
"Ces risques très clairement évitables nécessitent d’actionner certains leviers" conclut Irène Margaritis, cheffe de l’Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses.
