Selon les déclarations du gouvernement, ce lundi 14 mars, 13 500 réfugiés ukrainiens étaient arrivés en France. De nombreux citoyens fuient la guerre et cherchent l'asile dans les pays d'Europe plus à l'Ouest. La France estime pouvoir héberger « jusqu’à 100 000 personnes réfugiées sur le territoire national. C’est un gros effort qu’ont fait l’État et les collectivités locales. Nous continuons à travailler sur des scénarios où nous pourrions en accueillir davantage », a assuré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, lors d'un point presse donné ce mardi 15 mars.
Mais que vont devenir ces réfugiés en France ? Où vont-ils loger, comment sont-ils accueillis ? Plusieurs options sont sur la table.
« Nous avons pour l’instant identifié de l’ordre de 50 000 places » d’hébergement, a annoncé la ministre du Logement Emmanuelle Wargon. « Il y a des logements communaux, des propositions de particuliers et des solutions plus temporaires comme des centres de vacances ».
Le nombre de places en hébergement d'urgence est limité. Néanmoins, de nombreux Français se sont déjà portés volontaires pour accueillir chez eux des réfugiés. Selon Ouest France, « près de 20 000 citoyens sont prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens à leur domicile, ou mettre un logement à leur disposition, et plus de 6 000 logements sont proposés par des entreprises ou des collectivités locales. »
Cependant, les hôtes volontaires doivent remplir certains critères afin de pouvoir accueillir ces personnes qui sont « victimes de la guerre, en grande vulnérabilité », rappelle Marlène Schiappa. Les Français qui souhaitent accueillir des réfugiés peuvent s'inscrire via la plateforme parrainage.refugies.info. Ce sont ensuite les préfets et les professionnels de l'accueil d'urgence qui évaluent chaque candidature et qui assurent le suivi de ces rencontres.
Pour faciliter l'organisation de l'accueil des réfugiés, un centre va être ouvert à Paris : l'une des halles d'exposition de la Porte de Versailles va être transformée en lieu d'accueil unique. Cet espace de 5 000 m² qui ouvre ce mercredi 16 mars doit également servir de lieu d'hébergement pour 500 personnes. C'est également là que les services de prise en charge administrative pourront s'installer, afin d'activer « la protection temporaire des déplacés », explique le directeur général de l’Ofii à la Voix du Nord.
Et pour la suite ? Si une partie des réfugiés ne fera qu'étape en France, avant de partir vers le Royaume-Uni ou l'Espagne, nombreux sont ceux qui auront besoin d'une solution de logement longue durée. Les réfugiés ont également besoin d'un accès aux soins, au travail, à l'école... Plusieurs ministères travaillent donc de concert pour anticiper ces besoins.
Ces réfugiés possèdent un statut européen unique, celui de "protection temporaire", qui est « valable un an, renouvelable une fois, [et qui] va leur permettre de séjourner, se déplacer et travailler dans différents pays de l’Union européenne », expliquent nos confrères de Ouest France.