Alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis plusieurs semaines et implique de nombreuses conséquences, notamment financières pour la Russie, certaines entreprises continuent d'exercer leur activité sur le territoire russe. Plusieurs groupes français, tels Danone, Auchan, Decathlon, Renault, la Société générale ou encore Leroy Merlin sont ainsi accusés par l'Ukraine d'être des "sponsors de la guerre". Mais ces célèbres marques françaises font en réalité face à un véritable dilemme.
Guerre entre l'Ukraine et la Russie : l'essentiel des infos et actualités à connaître
Depuis plusieurs jours, l'Europe et le monde ont les yeux rivés sur la guerre en Ukraine, provoquée par une attaque russe sur leur territoire. On fait le point sur les actualités autour du conflit. [Lire la suite]
Depuis le début du conflit, de nombreuses entreprises se sont montrées solidaires de l'Ukraine et ont décidé de fermer leurs magasins en Russie, ou de cesser toute commercialisation de leurs produits. Ce sont près de 300 grands groupes qui ont fait ce geste, parmi lesquelles on peut compter McDonald's, Starbucks ou encore Coca-Cola, des entreprises en grande partie américaines. Une trentaine de multinationales restent en revanche sur la liste des entreprises encore en Russie, en raison notamment de la sécurité des employés.
Des experts en éthique et communication interrogés par l'AFP indiquent en effet que certains groupes ont des raisons légitimes de rester, sans pour autant cautionner la guerre en Ukraine. Avant cette guerre, 160 000 personnes dépendaient d’un employeur français en Russie. Danone a indiqué par ailleurs que l'entreprise reverserait les bénéfices réalisés durant la guerre à des associations humanitaires en Ukraine. Viktor Frédéric, journaliste économique, estimait sur France 3 qu'il est "difficile de savoir précisément quelle est la somme versée par ces entreprises à l'État russe chaque année", au titre des impôts.