Panique au pays de Mickey ! Une grève des infirmiers de Disneyland Paris s'est profilée ce mercredi 8 août 2022 et pourrait bien entraîner la fermeture du parc d'attraction.
Ce jour-là, 8 infirmiers se sont déclarés grévistes sur les 12 censés travailler, alors que 5 personnes, au minimum, sont requises pour assurer une permanence santé au parc.
"Mercredi, la direction a dû mobiliser en urgence des pompiers pour maintenir l’activité (...) On est passé en dessous du nombre d’infirmiers indispensables pour pouvoir être ouverts", informe Laurent Burazer, élu CFTC au CSE.
Ces péripéties viennent perturber le fonctionnement de Disneyland Paris en pleine saison estivale. Une syndicaliste de la CFDT précise que sans pompiers ou infirmiers "on ne peut pas garder le parc ouvert, on est dans l’obligation de fermer", et ajoute que l'entreprise a tenté d'engager des vacataires externes mais qu'il y a "une telle pénurie d’infirmiers que c’est compliqué".
En cause, la modification du rythme de travail des infirmiers du parc. Jusqu'en 2021 ils bénéficiaient de 5 jours de repos consécutifs tous les 15 jours. Avec la nouvelle organisation, leur cycle est plus espacé.
"Ils se sont aperçus qu’ils n’arrivaient pas à récupérer (...) Ils ont un vrai besoin de couper et ils se sentent de plus en plus fatigués", poursuit Laurent Burazer.
La direction de Disneyland Paris a réagi ce mercredi 3 août, en remettant à trois infirmiers grévistes un courrier invoquant notamment un service minimum "imposé" et en rappelant que tout manquement aux obligations " pourra entraîner des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement". Une mesure qui a échauffé encore plus le personnel de santé en grève, lequel a sollicité l'inspection du travail, même si le parc a assuré "regretter" cette tonalité.
"Hors cas listé par des textes spécifiques, l’employeur ne peut de lui-même imposer un service minimum, même si l’interruption de l’activité serait de nature à compromettre l’ordre public", assure l’administration, dans un courrier transmis à l’AFP, en réponse à une sollicitation des grévistes. "L’entreprise qui imposerait un préavis ou un service minimum non justifié porterait atteinte au droit de grève qui est un droit constitutionnel".
Les échanges se poursuivent, affaire à suivre ...