D'après une étude publiée dans la revue Environmental Science and Technology, il n'y a pas un seul endroit sur notre planète où l'eau de pluie serait propre à la consommation humaine, même dans les lieux censés être les plus intacts. Partout sur Terre, la présence de produits chimiques toxiques dépasse les seuils recommandés, même sur le plateau tibétain et en Antarctique.
Les deux régions, qui font partie des plus reculées du globe, ont des niveaux de PFAS (per et polyfluoroalkylées) "14 fois supérieurs" aux recommandations américaines concernant l’eau potable. Ces produits chimiques sont surnommés "éternels" car ils disparaissent très lentement dans le temps. Présents dans les emballages, les shampoings ou le maquillage, ils sont particulièrement répandus dans la nature et dans le corps humain et peuvent avoir des effets sur la fertilité ou l'immunité et provoquer des cancers.
D'après Ian Cousins, principal auteur de l'étude, ces PFAS ne disparaitront jamais de la Terre, tant ils sont omniprésents. Il indique que nous "avons dépassé une limite planétaire" et "rendu la planète inhospitalière à la vie humaine en la contaminant de manière irréversible, ce qui fait que plus rien n’est propre".
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