Décès, covid long, séquelles et maltraitances, la pandémie de coronavirus est responsable de nombreuses difficultés physiques et psychologiques ces trois dernières années. Parmi elles, le phénomène des bébés secoués, qui a particulièrement augmenté en Ile-de-France, avec une surmortalité importante mesurée. Le syndrome du bébé secoué, appelé SBS, est la cause la plus fréquente de décès chez les enfants, dans les pays les plus aisés.
La mortalité a ainsi été multipliée par neuf, en région parisienne surtout, selon une étude publiée dans la revue JAMA Network Open. Ce sont les équipes de l’hôpital Necker-Enfants malades, de l’université Paris Cité et de l'Inserm, qui ont analysé l'évolution du syndrome entre 2020 et 2021. Si les nourrissons n'en meurent pas forcément, ils peuvent développer une morbidité sévère à long terme, des troubles neurodéveloppementaux et un handicap à vie, comme des troubles du langage, de l'épilepsie ou une déficience intellectuelle.
Un véritable problème de maltraitance et de santé publique, sur lequel la communauté scientifique, médicale et sociale avait déjà alerté en cours de pandémie. Si les mesures de confinement ont en effet accentué les négligences envers les enfants, c'est en 2021 que le pic a eu lieu, s'expliquant par une accumulation de la détresse psychosociale.
Covid : un rassemblement organisé à Paris en hommage aux disparus mi-octobre
Si le Covid est encore présent, il a presque disparu de notre vie depuis plusieurs semaines, mais les séquelles resteront encore longtemps. Un rassemblement est organisé le 15 octobre 2022 devant le ministère de la Santé, à Paris, en hommage aux disparus. [Lire la suite]