Tout commençait comme une vente aux enchères normale, ce samedi 1er octobre, à la maison d'enchères Osenat, à Fontainebleau. Un vase chinois, estimé à 1500 euros, a pourtant créé la surprise, en se vendant pour 7,7 millions d'euros, au grand étonnement de sa propriétaire, qui ne pensait pas posséder un objet de si grande valeur. Ce vase de forme Tianqiuping, bleu et blanc, en porcelaine et émaux polychromes, avec des dessins de dragons et de nuages, fait 54 cm de hauteur et 40 cm de diamètre et est issu d'un héritage.
Sa propriétaire, une femme de 59 ans qui habite en Outre-mer, tient en effet l'objet de sa mère, qui en a hérité elle-même de sa mère, collectionneuse parisienne au XIXe siècle. Le directeur objets d'art d'Osenat, Cédric Laborde, ne comprend pas lui-même comment le vase a pu être cédé à un tel prix, qui monte à près de 9 millions d'euros, frais compris. Cette histoire "insensée" débute lorsque les experts estiment le bien entre 1500 et 2000 euros. Selon ces derniers, l'objet est banal du fait de son époque, mais dès la publication du catalogue de la vente, Cédric Laborde indique à France Bleu que des Chinois sont venus nombreux le voir.
Si le vase Tianqiuping datait du XVIIIe siècle, il s'agirait en effet d'une pièce très rare. 20 à 30 enrichisseurs se sont affrontés lors de cette enchère, mais c'est un particulier chinois, qui a remporté le sésame par téléphone. Le commissaire-priseur qui a réalisé la vente, Me Osenat, estime que "les Chinois ont un regard sur l’art asiatique que nous n’avons pas…", auprès du Parisien, afin de justifier ce prix incroyable, qui va changer durablement la vie de sa propriétaire.