Plus de 50 hectares de constructions à Saint-Denis, Saint-Ouen-Sur-Seine et sur l’Île-Saint-Denis : les villages olympiques de Paris 2024 prennent forme peu à peu. Ces installations doivent accueillir « 14 500 athlètes et leur staff pendant les Jeux olympiques, et 9 000 athlètes et leur staff pendant les Jeux Paralympiques », nous explique le site de Paris 2024.
Pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques, la capitale française a investi dans de grands travaux qui modifient le visage des villes franciliennes. Après des années de travaux et de construction, impensable de détruire toutes ces structures tout juste sorties de terre. Mais alors, que faire de ces installations une fois les Jeux passés ?
« On a fait l’inverse de ce qui se faisait jusqu’à présent : on s’est intéressé à l’héritage pour l’adapter aux JO », assure Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe de la Solideo, société de livraison des ouvrages olympiques, dans les colonnes du Parisien. Des projets de vie sont donc également développés en marge de cet événement.
Paris 2024 indique notamment que les quartiers des villages olympiques devraient apporter, à partir de 2025, « plus de 2 800 nouveaux logements dont 2 000 logements familiaux et 800 logements en résidence, une résidence étudiante, six hectares d’espaces verts dont un parc public, des espaces végétalisés, réservés aux piétons et aux mobilités douces, 120 000m² d’activités, bureaux et services... »
Ainsi, à Saint-Denis par exemple, le village olympique laissera place à des logements, des commerces, des résidences universitaires, un pôle médical, des bureaux... En novembre 2021, Elisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, affirmait aussi, dans une interview accordée à l'Equipe, que « Les femmes victimes de violences conjugales bénéficieront dès la fin des Jeux de Paris 2024 de logements qui les aideront à se reconstruire. Le logement est une étape cruciale dans la reconstruction de ces femmes. »
Ces chantiers conséquents ont été conçus pour être plus durables : le permis de construire à double état « permet d’autoriser l’évolution future d’un bâtiment dès sa conception. C’est un outil primordial qui, je l’espère, sera étendu après les JO car il favorise la réversibilité et évite la démolition », dévoile Olivier Wigniolle, directeur général d’Icade, promoteur d’un îlot à Saint-Ouen.
Ces nouvelles réglementations assurent notamment l'accessibilité des logements aux personnes handicapées. Les conditions de confort thermique et de respect de l'environnement ont également influencé la construction des villages, pensés pour durer malgré les changements climatiques.
La commercialisation de tous ces nouveaux espaces va donc faire l'objet d'une petite guerre immobilière, mais elle ne devrait pas débuter avant 2025.
