Les voies de covoiturage à Paris, lancées sur le périphérique, l'A1 et l'A13 en février

Par My de Sortiraparis, Laurent de Sortiraparis, Cécile de Sortiraparis · Photos par My de Sortiraparis · Publié le 24 janvier 2025 à 11h47
Annoncées dans le cadre du projet Héritage des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, les voies de covoiturage sur le périphérique parisien, ainsi que sur les autoroutes A1 et A13, entreront en service dès février 2025. Une initiative qui vise à encourager la mobilité partagée et réduire les embouteillages aux abords de la capitale. On vous dit tout.

Sur le périphérique parisien, entre autres, les voies olympiques avaient pour but de faciliter les déplacements des personnes accréditées. Maintenant que les Jeux Olympiques sont passés, la Mairie de Paris a décidé de les transformer en voies de covoiturage afin de repenser la mobilité urbaine. Selon les informations de l'Argus, ces voies seront mises en place avant le 1er mars 2025. 

Quand les Voies de covoiturage seront-elles accessibles ?

En octobre 2024, la Mairie de Paris, en collaboration avec le ministère des Transports, a dévoilé un calendrier pour mettre en œuvre ces voies réservées. Celles-ci seront accessibles uniquement aux heures de pointe, soit de 7 h à 10 h 30 le matin et de 16 h à 20 h en soirée, du lundi au vendredi. Les véhicules autorisés incluent ceux transportant au moins deux personnes (y compris un bébé), les taxis, les titulaires de la carte mobilité inclusion stationnement, ainsi que les véhicules d’urgence et de sécurité. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de fluidifier le trafic et d'encourager des pratiques plus durables.

Quel contrôle et quelle amende en cas de non-respect ?

Des radars spécifiques, déjà installés sur l’A1 et l’A13, contrôleront le respect de ces nouvelles règles. Deux types de dispositifs seront utilisés : le système Hovy sur le périphérique parisien et le modèle Pryntec, déjà en service dans plusieurs grandes agglomérations françaises telles que Lyon et Strasbourg. Ces radars, opérationnels dès la mise en place des voies, fonctionneront dans un premier temps de manière pédagogique, sans verbalisation, pour une durée de trois mois. Les premières amendes de 135 € seront émises à partir de mai ou juin 2025.

Cette expérimentation s’appuie sur les retours d’expérience de villes comme Lyon, où des voies similaires sont déjà en place. Selon les autorités locales, leur impact sur les comportements des usagers est significatif. À Lyon, les radars de covoiturage ont permis de réduire le taux de fraude de 70 % à environ 30 % en quelques mois, même si une part non négligeable des infractions demeure difficile à détecter.

Pourquoi des voies de covoiturage ?

La création d'une voie réservée au covoiturage sur le périphérique parisien s'inscrit dans une stratégie réfléchie à long terme. Ce projet, s’alignant sur les objectifs du Plan Climat 2026-2030 de la Ville de Paris. Cette démarche vise à réduire l’empreinte carbone de la capitale tout en améliorant la qualité de vie des habitants.

Dans un communiqué publié sur son site officiel, la mairie de Paris a réaffirmé son engagement envers cette transformation. Si l'idée a initialement émergé dans le cadre des préparatifs pour les Jeux Olympiques de 2024, son déploiement ira bien au-delà de cet événement planétaire. 

La mise en place d’une voie réservée sur le périphérique parisien a plusieurs ambitions :

  • Améliorer la qualité de l’air : En favorisant le covoiturage, l’objectif est de réduire le nombre de véhicules en circulation, limitant ainsi les émissions de polluants atmosphériques.

  • Diminuer les nuisances sonores : Moins de voitures sur la route, c’est aussi moins de bruit pour les 500 000 habitants vivant à proximité du périphérique.

  • Fluidifier le trafic : En encourageant le partage de véhicules, cette initiative vise à atténuer la congestion persistante de cet axe stratégique.

  • Réduire la consommation d’énergie : Moins de véhicules signifie également une diminution notable de la consommation de carburant.

Cette initiative parisienne marque une étape supplémentaire dans la transformation des mobilités en Île-de-France. Reste à voir si ces voies réservées parviendront à répondre aux défis du trafic dense et à encourager durablement le covoiturage, une pratique encore sous-utilisée en France.

Informations pratiques

Âge recommandé
Tout public

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