Tandis que les mesures et les annonces des gouvernements se poursuivent afin d'encadrer le confinement en France, du côté des hôpitaux ce sont des conseils de guerre qui sont tenus. L'évolution des cas en France suit la courbe inquiétante de ceux en Italie, laissant la tension monter et avec elle, la crainte d'un scénario à l'italienne.
En première ligne du combat contre le coronavirus, la vie de médecins et d'aide-soignants qui subissent un risque de contamination élevé. " On a déjà un cas avéré et une collègue symptomatique qu'ils ont refusé de tester " témoignait une infirmière en milieu hospitalier quelques jours auparavant. Au lundi 23 mars 2020, trois médecins sont morts du coronavirus en France. Actuellement les hôpitaux se préparent pour une vague de cas dont l'arrivée serait estimée d'ici début avril.
Qu'en est-il des traitements et moyens mis en place ? Il résulte que les effets du confinement ne sont pas immédiats. Mais des aides et promesses commencent à venir : la région île-de-France prête les lits des internats vidés, des entreprises de cosmétiques fournissent gracieusement les hôpitaux en gel hydroalcoolique... de quoi potentiellement aider les hôpitaux qui luttent contre la surcharge de patients en sachant qu'une vague épidémique est à venir.
La solution se trouverait-elle dans la chloroquine ? Selon Didier Raoult, Directeur de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, le plaquénil est médicament anti-paludique qui aurait des effets prometteurs sur les personnes atteintes de coronavirus. Cependant ce constat est à prendre à la légère puisqu'il s'agit là d'essais cliniques dont les résultats ne sont pas encore confirmés. Dans les jours à venir les effets de la chloroquine sur le coronavirus vont être observés à plus grande échelle.
Cependant, l'utilisation de ce traitement fait débat. Lors de son point journalier sur l'épidémie de Coronavirus ce lundi 23 mars 2020, le ministre de la santé Olivier Véran a déclaré prendre un arrêté afin d'encadrer l'utilisation de la Chloroquine, hors autorisation classique. Il précise que "Le haut conseil de santé publique recommande de pas utiliser de chloroquine en l'absence de recommandation, à l'exception de formes graves, hospitalières et sur décision collégiale des médecins et sous surveillance médiale stricte".
En attendant, le personnel médical invite l'ensemble de la population à faire preuve de la plus grande prudence, et à respecter scrupuleusement les consignes et recommandations.