"Il va falloir aider l'Île-de-France très clairement parce que ce qui est arrivé au Grand-Est arrive en Ile-de-France"... Une déclaration de Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France (FHF), à nos confrères de BFM TV, et qui a fait l'effet d'une bombe ! Mais surtout un triste constat dans la lutte contre l'épidémie de Coronavirus... Mercredi soir, déjà, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, avait évoqué une "tension majeure" en Ile-de-France, faisant de la région celle où la situation est "la plus critique", après le Grand Est désormais. Sur France Inter, Bruno Riou, directeur médical de crise de l'AP-HP, l'Assistance Publiques des Hôpitaux de Paris, confirmait également ce matin que les hôpitaux de Seine-Saint-Denis n'avait désormais plus de place en réanimation.
Va-t-on vers une saturation des hôpitaux en Ile-de-France ? La réponse est donc oui, et Frédéric Valletoux donne même quelques précisions alarmantes sur le moment où la capacité d'accueil atteindra ses limites, à savoir "sous 24 ou 48 heures", soit ce week-end, samedi 28 et dimanche 29 mars 2020. La solution, elle, est toute trouvée : "la solidarité entre les régions, entre les hôpitaux, multiplier les opérations de transfert de patients".
Un même constat fait par Bruno Riou, expliquant qu'actuellement, "on pousse les murs partout". Pour lui également, il faut effectuer des transfert entre les hôpitaux pour que ceux qui arrivent à saturation puisse recevoir la vague à venir : "Aujourd'hui de la même façon que dans l'Est de la France ont été utilisés des transferts inter-régionaux, il faut aussi qu'on commence à transférer des patients dans des régions qui sont le moins touchées et qui ont des disponibilités en lits de réanimation", explique-t-il.
Il poursuit : "Ça doit être piloté au niveau national, il doit y avoir une définition des priorités. Jusqu'à présent la priorité c'était l'Est mais cette priorité va très vite être celle aussi de l'Ile-de-France et il faut qu'on commence déjà à envisager ce genre de chose". Des déclarations auxquelles le ministre de la Santé, Olivier Véran, va devoir apporter des réponses.