Alors que les autorités considèrent que la géolocalisation des téléphones pourrait aider à enrayer la propagation du coronavirus, les deux géants du web Apple et Google annoncent "un effort conjoint" sur l’utilisation de la technologie Bluetooth qui devrait permettre aux gouvernements et aux agences de santé de limiter la prolifération du virus en mettant un point d'honneur à respecter la confidentialité et la sécurité des utilisateurs.
Concrètement, les smartphones équipés du système d'exploitation iOS d’Apple ou Android de Google vont pouvoir échanger des informations via Bluetooth, ce qui permettra de recenser les contacts entre les gens (« contact tracking ») et d’alerter les autres utilisateurs lorsqu'ils ont eu une interaction avec une personne porteuse du virus.
Dès le mois de mai 2020, date envisagée pour le début du déconfinement en France, les utilisateurs de téléphones portables iOS et Android pourront donc partager des contenus issus d’applications officielles d’autorités de santé publique, qu'ils pourront télécharger gratuitement sur l'App Store ou le Google Play Store.
À noter que Singapour utilise ce genre d'application depuis le début de l'épidémie. "Trace Together" permet, grâce à la technologie Bluetooth dont la portée et de quelques mètres, de savoir si l'utilisateur a croisé une personne contaminée, tout en restant anonyme. C'est même rétroactif : si une personne est testée positive a posteriori, les gens qui l'avaient croisée il y a quelques jours sont prévenus, et invités à rester chez eux ou à effectuer un test.
Bien évidemment, en France, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) veille au grain et personne ne se verra dans l'obligation d'utiliser une application qui pourrait potentiellement récolter des données personnelles à des fins commerciales ou statistiques. Chacun sera donc libre et télécharger et d'utiliser ou non ces applications.