Alors qu'ils avaient repris le travail le 28 avril 2020, les employés de l'usine Renault de Sandouville ont dû rentrer chez eux ce jeudi 7 mai. Cela fait suite à la décision du tribunal judiciaire du Havre « de suspendre la reprise de la production » car cette reprise ne « permet pas d’assurer (…) la sécurité des travailleurs de l’usine face au risque lié au coronavirus Covid-19 ».
Saisi par la CGT, le tribunal a condamné Renault à "procéder à une évaluation des risques sur le fondement de la réglementation générale", et à "mettre en œuvre des actions de prévention ainsi que des méthodes de travail et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs conformément à la réglementation générale et à celle spécifique sur les risques biologiques".
Cette décision va mettre la pression aux grandes entreprises, sommées de respecter un protocole national de déconfinement édité par le ministère du Travail. Ce protocole comprend notamment un "espace minimum de 4 m² par salarié dans les bureaux", mais aussi des règles de nettoyage très strictes comme la désinfection des locaux, et ce, tous les jours et un aménagement horaire afin de limiter les flux massifs d'arrivée et de départ des salariés à certaines heures.
A côté de cela, l'usine Renault de Flins, dans les Yvelines, a pu reprendre son activité aujourd'hui, avec gants et masques obligatoires.
