La fermeté face au coronavirus, l'impératif du gouvernement. Avec le regain de forme du Covid-19 dans les grandes villes en France, le gouvernement se doit d'agir. Aussi, sous l'impulsion du Conseil scientifique, le président de la République Emmanuel Macron a réuni une nouvelle fois ce vendredi 11 septembre 2020 un conseil de défense.
Mais alors, quelles sont les principales mesures que le gouvernement a annoncé à l'issue de ce conseil de défense extraordinaire ? Le message martelé par l'exécutif était clair : pas de mot d'ordre à l'échelle nationale, mais de l'action au niveau local.
D'abord, ce sont les "circuits de dépistage" qui vont être "renforcés". Comme le Premier ministre l'a annoncé à l'issue du conseil de défense, c'est surtout pour les "personnes prioritaires" que l'Etat compte agir. Concrètement certains créneaux horaires seront réservés pour ces mêmes personnes, et dans les grandes villes des "tentes de dépistage" leur seront spécifiquement dédiées.
Dans un second temps, le premier ministre Castex a précisé le recrutement de 2000 postes supplémentaires à l'Assurance Maladie, ainsi que dans les agences régionales de santé (ARS). Le but est de renforcer le traçage des contacts de personnes infectées au Covid-19. Ces dernières semaines, le traçage des contacts, essentiel pour casser les chaînes de contaminations, avait ralenti.
Aussi, c'est la durée d'isolement pour une personne infectée qui change au soir du conseil de défense. Comme de nombreux médias l'avaient annoncé il y a quelques jours, la durée d'isolement de quatorze jours sera limitée à sept jours désormais. D'ailleurs, Jean Castex a rappelé qu'il était "primordial que chacun respecte strictement cette période d'isolement". Il n'a pas exclu des contrôles en ce sens.
Enfin, le conseil de défense a porté le nombre de départements classés "rouge" à 42. Avant cela, seuls 28 départements étaient considérés comme des zones où la circulation du virus était active. On rappelle que ce classement autorise le préfet à mettre en place des mesures supplémentaires dans le but de réduire les chaînes de transmission. Ce qui confirme le crédo voulu par le chef du gouvernement : "les mesures ne doivent pas se décider depuis Paris". Une méthode qu'il souhaite conserver tant que la menace du virus sera présente sur le territoire national.
Par ailleurs, Marseille, Bordeaux et la Guadeloupe sont suivies de près par le gouvernement. Pour ces trois zones, le premier ministre a signalé une évolution "préoccupante des contaminations, notamment chez les plus âgés, ainsi qu'un taux déjà élevé d'hospitalisations" informe-t-il. Ainsi, il a "demandé aux préfets concernés de proposer lundi un ensemble de nouvelles mesures complémentaires". Le chef du gouvernement a terminé son allocution en demandant aux personnes âgées d'observer "la plus grande prudence au quotidien" face à la maladie.
Dates et Horaires
À partir du 11 septembre 2020