Le Conseil scientifique tirait la sonnette d’alarme il y a quelques jours : pour le professeur Delfraissy, « les 4 mois qui viennent seront les plus difficiles » et le gouvernement devra prendre des décisions difficiles, peut-être dès aujourd’hui à l’issue du conseil de défense. Et pour cause, les indicateurs passent au rouge dans de nombreux départements.
Dans son dernier rapport, paru ce jeudi 10 septembre, Santé publique France annonçait plus de 47 000 cas confirmés et 291 nouveaux foyers en une semaine. Élément inquiétant, le taux d’incidence, qui correspond au nombre de personnes infectées en une semaine ramené sur 100 000 habitants : il serait de 68/100 .000 personnes au niveau national, mais avec de grandes disparités.
Cette semaine, 35 départements sont au-dessus du seuil d’alerte de 50 cas pour 100 000 habitants, et sept départements affichent un taux supérieur à 100 cas pour 100 000 habitants : les Bouches-du-Rhône (196/100 000), la Gironde (159/100 000), Paris (150/100 000), les Alpes-Maritimes (134/100 000), le Rhône (133/100 000), le Val-de-Marne (125/100 000) et les Hauts-de-Seine (119/100 000). Seules la Creuse et la Meuse sont épargnées, avec moins de 10 cas pour 100 000 habitants.
Autre point à prendre en compte, le nombre de clusters, qui a fortement augmenté cette semaine : 291 clusters ont été signalés en semaine 36, contre 200 en semaine 35. L’instauration d’un couvre-feu imposant la fermeture des bars et des restaurants à 23 h ou 1 h pourrait être étendue à Paris, comme c’est le cas dans les Alpes-Maritimes. Autre mesure contraignante envisagée, l’interdiction des rassemblements au-delà d’un certain nombre d’individus.