Une cause mondiale nécessite une mobilisation mondiale... Pour faciliter l'accès des pays les plus pauvres à un vaccin contre le coronavirus, une fois celui-ci mis sur le marché, l'OMS a annoncé avoir créé un dispositif spécifique à ce but, et regroupant d'ores et déjà une soixantaine de pays riches, dont les états membres de l'Union européenne, l'Islande et la Norvège. Une liste des pays dévoilée lundi 21 septembre 2020, et sur laquelle ni les États-Unis ni la Chine n'y figurent.
Un dispositif lancé il y a plusieurs semaines en collaboration avec l'Alliance du vaccin (Gavi), entre autres, et connu sous le nom de Covax (Covid-19 Vaccine Global Access). Fin août, l'Organisation mondiale de la santé demandait ainsi aux pays pouvant s'autofinancer d'adhérer à ce dispositif avant la date butoir du 18 septembre. Les premiers versements pour financer l'accès au vaccin doivent tomber au plus tard le 9 octobre. Pour le moment, seuls 3 milliards de dollars ont été récoltés sur les 38 milliards espérés par l'OMS.
Au total, plus de 90 pays "ou entités à revenu faible" devraient recevoir des doses de vaccin financées par cet argent, comme l'indique l'OMS dans un communiqué. "Notre objectif est de disposer de 2 milliards de doses de vaccin d'ici à la fin de 2021", explique ainsi Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'OMS. Et de poursuivre : "Nous sommes encouragés de voir un grand nombre de pays s'engager dans le mécanisme Covax".
Interrogé par nos confrères de l'AFP sur l'absence de la Chine dans cette liste, Seth Berkley, directeur général de l'Alliance du vaccin, a simplement souligné que "le but du Covax est de travailler avec tous les pays du monde", tout en précisant que des négociations étaient toujours en cours avec Pékin. La prochaine étape ? Signer des accords avec les groupes pharmaceutiques fabricants ces vaccins dans le but d'obtenir les doses suffisantes "pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie d'ici la fin 2021".