La deuxième vague du coronavirus n'arrange pas les affaires des chauffeurs de taxis et VTC. Dans les grandes métropoles françaises, en particulier à Paris, la disparition presque totale des touristes étrangers laisse taxis et VTC avec un énorme manque à gagner. Ajoutez à cela la démocratisation forcée du télétravail ou le climat économique pesant, et l'on obtient une situation critique.
Quand on rentre dans le détail des chiffres, tout devient limpide. Pour les chauffeurs de taxis et VTC, plusieurs données sont à étudier. Tout d'abord, le facteur tourisme. Depuis le début du confinement, la fréquentation touristique a baissé de moitié selon les chiffres officiels du ministère. Des touristes étrangers d'abord bloqués par les mesures sanitaires, puis de moins en moins enclins à voyager, à Paris comme ailleurs. Autre facteur négatif, "Paris a aussi perdu sa clientèle d'affaires" comme le souligne Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme à 20minutes.
Ainsi, les quelques 18 000 taxis et 20 000 chauffeurs de VTC du Grand Paris ont perdu certains de leurs meilleurs clients réguliers, en quelques mois. Et ce n'est pas prêt de s'arranger. Une porte-parole d'Uber, elle aussi questionnée par le quotidien, indique que "le niveau des réservations brutes de trajets en France s'est redressé pour atteindre environ 70% de son niveau pré-Covid", avec surtout un niveau de réservation vers les aéroports français seulement à "40% de son niveau pré-Covid". Des baisses d'activité intenses, qui ont comme conséquence une chute drastique du chiffres d'affaires pour les milliers de chauffeurs concernés.
Maintenant, quelles sont les solutions ? Comme l'ensemble de la profession -exceptionnellement unie pour la cause- l'avait exigé au début du confinement, les chauffeurs de taxis et VTC ont été intégré au "plan tourisme" proposé par le gouvernement. Quand on les interroge, ils préfèrent relativiser : "je préfère me dire que les touristes vont bien finir par revenir plutôt que de me morfondre" positive Mickaël, chauffeur Uber depuis 5 ans, tandis qu'il entame sa deuxième heure d'attente devant l'aéroport d'Orly.
D'autres prédisent le pire :"ça sert à rien d'attendre quelque chose de l'Etat (plan tourisme), je préfère me mettre au chômage et attendre que le Covid passe. Ou que j'y passe tiens" témoigne Rachid, sur les routes de la capitale depuis 2019. Pour l'heure, aucune nouvelle annonce n'a été communiqué par l'Etat concernant les mesures à destination des chauffeurs VTC et taxis.