Tous les protocoles sanitaires liés au coronavirus en parlent : dans les entreprises, les écoles, les lieux recevant du public, il est important, voire obligatoire d’aérer les locaux toutes les 3 heures environ, pendant 15 minutes, ou « de s’assurer d’un apport d’air neuf adéquat par le système de ventilation ».
Ce geste simple qu'est d'ouvrir ses fenêtres a été rappelé aux Français par le président de la République lors de son allocution du 14 octobre. "Prenez l’air et ouvrez les fenêtres pour aérer" a conseillé Emmanuel Macron, rappelant par la même occasion l'importance de se laver les mains et de porter un masque.
Depuis plusieurs jours, les médecins demandaient au gouvernement d'intégrer ce geste dans les recommandations officielles. La raison ? D’après Anne Casetta, cheffe du service d’hygiène hospitalière à l’hôpital Cochin, dans Le Parisien : « Ouvrir en grand les fenêtres permet de diminuer la concentration de virus dans l’air. Nous savons que la contamination dépend de la dose infectieuse. Plus on la dilue, moins le risque d’être infecté est grand. Une grande partie du virus part à l’extérieur ».
Ce geste, simple, doit être réalisé tous les jours, non seulement à cause du coronavirus : ouvrir la fenêtre évacue les polluants atmosphériques qui sont facteurs d’irritation des voies respiratoires supérieures. Malgré le froid. Et malgré l’existence de ventilation mécanique (VMC).
Après l’OMS, cet été, le CDC (Centre de contrôle des maladies), équivalent américain de notre HAS, a officiellement ajouté les aérosols à la liste des modes de propagation possibles du coronavirus, et a revu ses recommandations : « Évitez les espaces intérieurs très peuplés et assurez-vous que les espaces intérieurs sont correctement ventilés en y apportant autant d’air extérieur que possible ».
D’après une étude de l’INSERM, les personnes vivant dans des habitations exiguës ou surpeuplées sont 2,4 fois plus exposées au coronavirus, soulignant l'importance du renouvellement de l'air dans la lutte contre le coronavirus.