Le Brexit fait survenir des problèmes inattendus. L'Union européenne et le laboratoire AstraZeneca sont actuellement en conflit en raison de problèmes de production et de livraison. Pour éviter que de tels problèmes se reproduisent, la Commission européenne tente de mettre en place un mécanisme de contrôle des exportations de vaccins en dehors de l'UE. Mécanisme qui doit donc concerner le Royaume-Uni, qui a quitté l'Union en 2020.
Le problème a alors surgi. L'Irlande du Nord fait partie du Royaume-Uni, et n'est donc plus membre de l'UE, à l'inverse de la partie sud de l'île, qui est indépendante. Or, ce contrôle des exportations voulu par Bruxelles instituerait une nouvelle barrière entre les deux Irlandes.
Ainsi, pour maintenir la paix, l'Union européenne a décidé de ne pas inclure l'Irlande du Nord dans ce mécanisme. Dans un communiqué relayé par le Parisien, Bruxelles explique que « Dans le cadre de la finalisation de cette mesure, la Commission veillera à ce que le protocole Irlande/Irlande du Nord ne soit pas affecté. »
Boris Johnson s'était déclaré très préoccupé par les intentions de l'UE, et il avait rappelé que les accords du Brexit stipulaient clairement qu'il fallait éviter à tout prix le retour d'une frontière entre la République d'Irlande, membre de l'Union européenne, et la province britannique d'Irlande du Nord.
De son côté, l'Union avait invoqué un article l'autorisant à prendre certaines mesures exceptionnelles si l’application de ce protocole « entraîne de graves difficultés économiques, sociétales ou environnementales ». Face à la colère des Britanniques et de la Première ministre d'Irlande du Nord, Arlene Foster, Bruxelles a finalement renoncé à activer cette clause.
La Commission européenne insinue cependant que cette clause pourra être utilisée à tout moment si « les transits de vaccins et de substances actives vers des pays tiers devaient être utilisés abusivement pour contourner les effets du système d’autorisation. »